Bourgogne-Franche-Comté, Saône-et-Loire (71)
Buxy, Église Saint-Germain-l’Auxerrois
Édifice
L’église Saint-Germain de Buxy est si tuée au cœur d’un bourg médiéval fortifié. Elle fut donnée au chapitre de Saint-Vincent de Châlon en 129 5. L’édifice original daterait du XIIème s. Son plan aurait compris alors une grande nef jouxtée de bas-côtés, un transept, un chœur et des absides . Des travaux entrepris au cours du XVème s. ont réuni la nef et les bas-côtés ; les ouvertures ont alors été remaniées et on y a adjoint des chapelles. L’église, pillée pendant la Révolution est à nouveau restaurée en 1795 puis au cours du XIXème s. Le plan primitif est repris – nef et bas-côtés séparés – en conservant toutefois les deux chapelles accolées au XVème s. sur le côté nord. Le transept, à peine saillant, débouche directement sur une abside semi-circulaire flanquée de deux absidioles. Le transept, l’abside, le clocher et les deux chapelles sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. La croisée du transept qui supporte le clocher est voûtée en berceau plein cintre avec quatre arcs doubleaux à double rouleau qui reposent sur des colonnes engagées à chapiteaux ornés de feuillage, de glands, palmettes formant volutes sur la corbeille, animaux et personnages. Les tailloirs sont façonnés avec filet entre deux chanfreins. Les bases des colonnes sont creusées en scotie entre des tores de tailles différentes. Les bras du transept sont voûtés en berceau plein cintre transversaux qui épaulent la voûte de la croisée. Abside et absidioles sont en cul-de four. Les ouvertures qui ont été percées sur deux niveaux ont été modifiées au XVème et au XIXème s. Le clocher de plan carré, qui s’élève au-dessus du transept, présente une retraite au niveau du second étage, ajouré sur chaque face de baies géminées en plein cintre séparées par une colonnette à chapiteau sculpté. Une tourelle accolée au transept sud renferme l’escalier donnant accès au clocher auquel elle est reliée par une pittoresque passerelle extérieure. À l’intérieur de l’église, près d’un pilier du transept, sous un arc en accolade finement sculpté et ciselé, est conservé un lavabo creusé dans le mur. Pour conforter les maçonneries extérieures de l’abside et restaurer les couvertures en lave, la Sauvegarde de l’Art Français a versé une somme de 100 000 F en 1993.
D. B.