Bourgogne-Franche-Comté, Nièvre (58)
Breugnon, Église Notre-Dame
Édifice
Breugnon dépendait autrefois du bailliage et du diocèse d’Auxerre. L’église, mentionnée pour la première fois en 1286, dédiée à NotreDame, a été presque entièrement reconstruite au XVIe siècle. Elle comprend une nef de trois travées, deux chapelles, l’une au nord et l’autre au sud de la nef, et un chœur à chevet plat de deux travées un peu plus courtes que celles de la nef. La façade occidentale, épaulée aux angles par deux contreforts à retraites, est percée d’une élégante porte en anse de panier. Elle est encadrée de moulures ainsi que d’un cordon en larmier reposant sur deux consoles ; elle est surmontée d’une baie en tiers-point assez élancée. Une autre petite baie rectangulaire troue le pignon au niveau des combles. Les contreforts assez saillants de la nef sont à retraites, ceux du chœur sont amortis en pignon. L’un de ces derniers, au sud, est décoré en sa partie supérieure de deux aigles sculptés. Une porte rectangulaire à consoles, aujourd’hui murée, est visible dans le mur sud de la nef. Elle est surmontée d’un masque qui, d’après certains auteurs, daterait de l’église primitive. Du côté sud également, la porte de la chapelle seigneuriale, murée elle aussi, est décorée d’un écusson mutilé.
Au nord, le clocher, reconstruit au XVIIIème s., s’élève au-dessus d’une chapelle carrée. Ce clocher n’est qu’une tour nue, ajourée au sommet sur les quatre faces de baies en tiers-point. Il est cependant flanqué, à l’ouest, d’un joli escalier à vis hexagonal en pierre de taille appareillée du XVIème siècle. L’ensemble de l’édifice est voûté sur croisées d’ogives à liernes dont les nervures, à moulures prismatiques, retombent sur des piliers engagés. Quant aux nervures prismatiques des chapelles, elles retombent sur des écussons et des animaux sculptés.
Le chœur est éclairé de fenêtres gothiques à meneau vertical et remplage flamboyant, la nef de simples fenêtres en tiers-point. L’église conserve une belle piscine gothique dans le chœur et de remarquables fonts baptismaux du XVIème s. à l’entrée de la nef.
La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 40 000 F en 1997 pour restaurer charpente et couverture du clocher et coupole de l’escalier.
F. C.