Bretagne, Côtes-d’Armor (22)
Bourseul, Chapelle Saint-Roch de Saint-Méen
Édifice
La chapelle Saint-Roch, construite au hameau Saint Méen, écart du chef-lieu de la paroisse de Bourseul, est un petit édifice datant du XVIIIe s., mais vraisemblablement reconstruit sur l’emplacement d’un édifice beaucoup plus ancien. Malgré l’absence totale de sources historiques, la conjonction de nombreux indices trahit en effet l’ancienneté de la paroisse, qui remonte peut-être à la première période de christianisation de l’Armorique, aux Ve et Vie siècles : proximité d’une importante voie gallo-romaine, appartenance au diocèse de Saint Lalo, vocable Saint Méen attribué. L’édifice ne conserve cependant peu de témoins de son évolution entre le haut Moyen Âge et son aspect actuel.
L’architecture de la chapelle est simple : plan en croix latine, à nef unique, transept simple et chevet à pans coupés. Elle est construite en moellons de schiste ; des pierres de taille de granit encadrent les baies et soulignent les lignes de force de l’architecture : chaînage des angles des bras du transept et du chœur. Une partie du mur du chœur est également construite en granit. Les murs intérieurs ne présentent aucun détail d’architecture particulier.
Seuls les éléments du mobilier conservent quelques traces de l’histoire de la chapelle : une Vierge à l’Enfant en pierre, de production probablement régionale, datant du XIVe s. et classée ; un Christ naïf, probablement du XVIe s., vestige d’un jubé ; un petit retable à colonnes torses datant du XVIIe s., inscrit ; une statue de saint Méen, en pierre, également datée du XVIIe s., inscrite; une statue de sainte Anne datant du XVIIIe s. ; un confessionnal daté 1821, et quelques statues en plâtre de moindre valeur.
La chapelle fait l’objet depuis 1988 d’une campagne de restau ration et remise en valeur progressive, qui a débuté par la réfection du clos et du couvert (restauration de la couverture, des huisseries et rejointoiement extérieur). La Sauvegarde de l’Art français a versé en 2000 une subvention de 8 385 € pour la restauration de la voûte lambrissée et de la charpente. Le programme doit se poursuivre par la restauration du mobilier : étude de la Vierge et de saint Méen en 2002, suivi d’une restauration et repose du retable actuellement déposé.
C. H.-C