Nouvelle-Aquitaine, Dordogne (24)
Bourdeix Le, Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Édifice
LE BOURDEIX
Dordogne, canton et arrond. de Nontron, 230 hab. I.S.M.H. 1988
Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul. Le Bourdeix, ou Bourg d’Ahu en franco provençal, est un village de 230 habitants à la frontière limousine du département de la Dordogne. C’est un pays de collines granitiques de 2 à 300 mètres d’altitude et d’habitat dispersé. Le chef-lieu de la commune ne compte que l’église avec son presbytère attenant, à proximité d’une tour, seul témoin du plus ancien des trois châteaux des seigneurs de Bourdeix qui ont été successivement ruinés au XVème, au XVIIème et au XVIIIème s. dans une région de marche entre le roi de France et le roi d’Angleterre. L’église, à la fois castrale et paroissiale, est un édifice modeste de plan grossièrement rectangulaire (25 mètres sur 16). Elle est couverte d’un vaste toit donc les deux pentes légèrement inégales couvrent la nef de type roman et le bas-côté sud ajouté en 1480, d’une grande ampleur. La tradition veut que sa construction ait été décidée par Isabeau de La Goublaye, mariée en 1454 avec Antoine Hélie de Colonges, en reconnaissance de la naissance d’un fils. A l’ouest, le portail central en berceau légèrement brisé est orné de crois tores en quart-de-rond sous une archivolte. Une autre porte en plein cintre, plus petite, située dans l’axe du bas-côté sud, est surmontée de l’écu à crois tours de la famille de Calonges. D’épais et lourds contreforts épaulent cette façade de part et d’autre de la porte principale, ainsi qu’aux angles sud-ouest et nord-ouest. A l’intérieur, la nef se compose de deux travées : la première à l’ouest est couverte d’une voûte sur croisée d’ogives, la seconde est voûtée en berceau. Entre les deux travées l’arc doubleau retombe sur des colonnes engagées. De grandes arcades séparent la nef du bas-côté sud ; au nord, dans la travée orientale de la nef, un arc de décharge fait face à l’arcade sud. Le mur nord est ici plus mince que dans la travée précédente. Un arc doubleau sépare la nef du chœur à chevet plat. Celuici est éclairé par une fenêtre en plein cintre du XVIIème siècle.