Hauts-de-France, Oise (60)
Bonvillers, Église Saint-Martin
Édifice
Eglise Saint-Martin. Le droit de patronage sur la cure de Bonvillers appartenait à l’abbaye Notre-Dame de Breteuil. C’est ce qui explique la différence de qualité entre le chœur dont la construction et l’entretien lui revenaient, et la nef qu’il incombait aux paroissiens, moins fortunés, d’élever et d’entretenir. La nef, close à l’ouest par un mur écran, dans lequel est percé un austère portail à fronton, est coiffée sur la première travée d’un clocher à lanternon couvert d’ardoises. Elle compte trois vaisseaux plafonnés, sous un même toit. Ses proportions trapues contrastent avec le chœur plus élancé, dont le vaisseau unique s’étire sur deux travées avant l’abside à trois pans. Entièrement voûté d’ogives, il est épaulé par des contreforts talutés, entre lesquels sont percées de vastes fenêtres à remplages flamboyants, aux piédroits savamment moulurés de doubles gorges, sous un cordon d’archivolte.
Des deux clefs de voûtes armoriées, l’une doit représenter un abbé de Breteuil, tandis que l’autre représente les armes de la famille d’Haudicourt, qui participa à la restauration de l’édifice menée par M. Beauvais, architecte diocésain, à la fin du XIXème siècle. La vitrerie provient d’ailleurs principalement des libéralités de cette famille. L’église conserve un riche mobilier, parmi lequel il faut signaler les boiseries du chœur ornées d’attributs qu’on peut rapprocher de saint Martin, sabre et béquille, et qui portent la date de 1760. L’autel, la chaire et deux bancs appartiennent à la même époque. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 110 000 Fen 1995 pour la consolidation du chœur de l’église.
D.S.