Blienschwiller, Eglise des Saints-Innocents

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

Description

L’église des Saints-Innocents de Blienschwiller est composée d’un clocher-porche d’origine romane et d’une nef plafonnée de bois datant du XVIII^e siècle. Depuis le début du XX^e s., la nef est suivie, à l’ouest, par un choeur néo-roman orné d’une grande fresque Art Nouveau.

L’entrée principale est surmontée par un clocher carré, couvert par une flèche à quatre pans en base se terminant par une pointe octogonale. Au rez-de-chaussée, le clocher-porche est marqué par des contreforts et par une frise lombarde rythmée de lésènes. Les parements en enduits sont délimités par des chaînes d’angle en pierre de taille.

Les trois niveaux sont percés de baies en plein cintre. Le deuxième présente une rose au-dessus de ses baies à deux lancettes.

Au sud de l’église, un édicule couvert abrite une scène du Mont des Oliviers, classée au Patrimoine Culturel des Monuments Historiques, érigée au début du XVIII^e siècle.

Historique

La première église romane de Blienschwiller est détruite en 1444 par les Armagnacs. Elle est reconstruite en style gothique. En 1734, l’édifice est prolongé vers l’ouest et agrandi par la suppression des voûtes gothiques et des bas-côtés. A cette époque, il y avait une tour-choeur, de proportions exiguës, qui faisait le désespoir des curés successifs. En effet, ces derniers voulaient un remaniement de l’édifice afin d’accueillir davantage de fidèles, et dans de meilleures conditions. Au contraire, les habitants désiraient maintenir ce choeur, malgré son étroitesse. C’est l’abbesse d’Andlau qui levait la dîme pour entretenir le choeur qui entretenait également le clocher.

A la fin de l’Ancien Régime, les curés mènent toujours la lutte. Cette fois, ce sont les autorités municipales et celles de l’arrondissement qui s’opposent à l’agrandissement de l’église, au moment où la population diminue. Le curé Lotter obtient finalement l’autorisation d’opérer un grand remaniement : la tour est transformée en tour-porche et un choeur est construit à l’ouest.

D’après l’étude préalable de Jean-Luc Isner, architecte du patrimoine.