Nouvelle-Aquitaine, Gironde (33)
Blésignac, Chapelle Saint-Jean-du-Temple
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
Description
Au coeur de l’Entre-deux-Mers, la chapelle s’intègre dans un ensemble templier, implanté sur un massif rocheux comptant plusieurs moulins semi-troglodytes et une carrière ancienne de pierre calcaire ayant pu servir à la construction de plusieurs maisons et de la chapelle Saint-Jean-du-Temple.
Elle suit un plan rectangulaire de 12 mètres de long par 7 mètres de large.
Elle possède 3 contreforts d’angle, un contrefort en façade sud et un contrefort à l’angle sud-ouest.
La chapelle s’ouvre à l’ouest par une porte charretière et au nord par une porte cintrée.
La façade Est a trois ouvertures cintrées hautes et étroites surmontées d’une ouverture circulaire de petite dimension incomplète car le haut du mur est effondré.
L’ensemble est surmonté d’une charpente en bois, couverte en tuile mécanique sur l’ensemble sauf sur le pignon ouest, récemment restauré en tuile canal.
Auguste Brutails dans son ouvrage « Les vieilles églises de Gironde » a relevé une croix de consécration à priori disparue et plusieurs singularités de cette chapelle comme des festons perlés sur la porte nord et dans le chevet, que l’on retrouve à Montarouch et à l’extérieur de l’abside de Bellefond.
historique
Cette chapelle dépendant de la commanderie rurale annexe de Montarouch, a été construite au milieu du XIIe s. par les Templiers, selon leur plan « type ».
C’était un ensemble accueillant des moines du Temple qui aurait été construit dans la période de l’épanouissement de l’Ordre du temple datée en 1160 et 1180. Il y avait alors plusieurs moulins, dont le Moulin du Temple, construit sur un affluent de la Canaudonne, à proximité de la chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, dont il est contemporain.
Après 1312 elle fut réunie à l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem qui devint plus tard l’ordre de Malte jusqu’en 1790.
La chapelle fut restaurée à plusieurs reprises : au XVe s. après la chute du mur-clocher et de la voûte pendant la Guerre de Cent Ans, au XVIIIe s. après l’effondrement partiel du mur Nord et Est suite à un tremblement de terre, au début du XXe s. après l’effondrement de la partie centrale du mur Nord liée à l’extraction de calcaire juste en dessous. Elle fut finalement transformée en grange au XXe s. avec le percement du mur ouest pour la mise en œuvre d’une grande porte utilitaire. La couverture en tuiles mécanique date du début du siècle.
La charpente, caractéristique d’un style présent en Gironde décrit par Eugène Viollet-Le-Duc et Auguste Brutails, date de la fin du XVe s. ou début XVIe s.
L’Association des Amis du Moulin et de la Chapelle du Temple, oeuvre pour faire connaître et restaurer ce site, dont la riche histoire est encore trop peu connue.
D’après l’étude préalable réalisée par Jean-Charles de Munain, architecte, en 2016.