Beaurepaire-sur-Sambre, Église Saint-Jean-Baptiste

Église Saint-Jean-Baptiste. Détachée à la fin du xii^e s. de la pairie d’Avesnes, la terre de Beaurepaire passa à la famille d’Halluin, puis à Maximilien d’Ongnies qui obtint en 1622 du roi Philippe IV d’Espagne son érection en comté. Le mariage de sa fille Louise la fit entrer dans la famille des comtes de Lannoy. Voisin de la frontière et souvent éprouvé par le passage des troupes, le village ne fut rattaché au royaume qu’en 1668, lors de la paix d’Aix-la-Chapelle.

L’église fut alors relevée en briques à partir d’un important soubassement fait de grès et de pierre bleue, plus ou moins soigneusement piqués et assisés. La nef porte la date de 1673, la façade ouest et la couverture du chœur celle de 1683. Sur les maçonneries de briques se détachent quelques motifs légèrement surcuits, en particulier un cœur et une croix formée à partir de cinq losanges. Le petit porche en pierre bleue est un ajout de 1753.

Le village fut une dernière fois partiellement incendié en 1793, au cours d’un engagement entre troupes françaises et autrichiennes. Bien documentés, les travaux de gros entretien menés au xix^e s. dans l’église n’apportèrent pas de modifications notables.

Le retable majeur, dédié à la Crucifixion, est encadré de paires de colonnes torses, mais privé de statues. Celui du Baptême du Christ, en revanche, a conservé sa statue de Saint-Jean-Baptiste. A l’extérieur a été encadrée dans la maçonnerie de briques une plate-tombe gravée en pierre bleue.

Le village compte plusieurs oratoires dans ce même matériau, pour la plupart de forme cylindrique et dotés de grilles, disséminés dans la campagne.

La Sauvegarde de l’Art français a participé en 2013 à la restauration générale de l’édifice – confortation des maçonneries et des charpentes, rénovation des couvertures – à hauteur de 10 000 € dont 5 000 au titre du mécénat Duprez-Mulliez.

Philippe Seydoux