Beaumont-en-Auge, Église Saint-Sauveur

L’église actuelle du bourg de Beaumont, placée sous le vocable du saint Sauveur, relevait au Moyen Age d’un prieuré bénédictin dont la charte de fondation  avait  été  signée  par  Guillaume  le Conquérant  (1060).  Elle a  malheureusement  perdu  une   grande   partie   de   sa   nef   dont   il   ne   reste plus  qu’une  travée  reconstruite  en style  néo-gothique  au  XIX^e  s.  Les  fenêtres  du  transept et du  chœur ont été  remaniées  au  XVI^e s.  et  au  XVII^e  s.  Le  chœur  s’ ordonne  sur trois niveaux, grande  arcade,  triforium  et  fenêtre  étroite. Le chevet plat  est  percé  d’une  grande  fenêtre  du  XV^e  s.,  restaurée  au  XIX^e  s.  Il se  compose  actuellement  de  trois  travées   avec   bas-côté,   et   se   termine par  un  chevet  plat  auquel  a  été  ajoutée  une  sacristie  au  XIX^e s. Il  est  percé  d’une  grande  fenêtre   de   style   gothique  et  se développe sur trois étages : grande arcade, triforium avec ouvertures en plein cintre et fenêtre ébrasée.  Le voûtement  date  du  XVII^e s.  avec  clefs pend antes. Dans le bas-côté nord-est on reconnaît les traces  d’une fenêtre géminée d’époque  romane.  Les  piliers  du  transept  ont  été repris au XV^e s. A l’extérieur, l’ église est épaulée par des contreforts plats  et  des  arcs-boutants  du XIX^e s.  La  tour   a  conservé  ses  fenêtres du  XII^e s.,  malheureusement  occultées  par  les  toitures  postérieures. On peut voir  les  restes de  l’ancienne arcature  depuis  les  combles de la nef. Ce sont des fenêtres en plein  centre,  géminées,  ouvrant  sous une archivolte triple, décorée de tores qui retombent  sur  des  colonnettes  engagées.  Au  nord  étaient   accolés   les   bâtiments  conventuels du prieuré. Cette église  est  un  édifice  de  dimensions  fort importantes, qui figure dans le Monasticon avec l’ensemble des bâtiments conventuels, aujourd’hui disparus. Les maçonne ries du chœur et la toiture  en  mauvais  état   ont   été   restaurés  grâce  à  la  Sauvegarde  de l’Art Français qui a participé pour  une  somme  de  120 000  F  en 1994.

D.B.