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Le village de Bazicourt faisait partie au Moyen Âge d’une importante seigneurie qui appartenait à la fin du xvie s. à Louise de Ligny. Celle-ci fut enterrée dans l’église paroissiale Saint-Nicolas le 13 août 1607. Sa dalle tombale y est encore conservée ainsi que celles de son fils Jean de Fouilleuse, mort en 1615, et de Marie de Sacy, morte en 1631. Les trois dalles sont classées monuments historiques.

L’église Saint-Nicolas est un petit édifice de 16,20 m de longueur totale dont la construction remonte sans doute au xvie s. D’importants remaniements – suppression des voûtes et du bas-côté sud et diminution de l’étendue du chœur – ont eu lieu en 1815. Le 4 juin 1843, un incendie endommagea gravement l’église ; elle fut réparée grâce aux libéralités du marquis Charles de Villette, dernier membre d’une famille qui possédait Bazicourt depuis 1742. Le clocher date de cette époque. L’appareil des murs de l’église permet assez bien de distinguer les différentes campagnes de construction, sans que l’homogénéité de l’ensemble en soit trop affectée.

Quelques jolies statues anciennes sont conservées à l’intérieur de l’église : un saint Nicolas et une Vierge à l’Enfant du xvie s., un Christ et une Vierge au calvaire provenant d’une poutre de gloire, bois sculptés du xviie s. Pendant la dernière guerre, un prisonnier polonais a retaillé certains sommiers de piles et des nervures d’arc dans un style naïf mais charmant. Il a signé son travail : « sculptures faites par un homme sans étude. J. G. Potoski, 1945 ».

Les travaux nécessaires de charpente, couverture et reprises de maçonneries ont été surveillés par M. Jacques Lamiot, architecte des Bâtiments de France. La Sauvegarde de l’Art français y a participé pour 20 000 F.

 

Bibliographie. – Woillez (E.), Répertoire archéologique du département de l’Oise, Paris, 1865, col. 92.

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