Baudinard-sur-Verdon, Chapelle Notre-Dame de la Garde

Dominant le village, son château et son église paroissiale du xii^e s., la chapelle Notre-Dame-de-la-Garde s’élève à l’extrémité d’une colline de 700 m de hauteur, d’où l’on a une vue magnifique sur le lac de Sainte-Croix, le Verdon et les montagnes environnantes. Ce site a été classé le 21 janvier 1943.

La construction de la chapelle remonte à la fin du xvi^e s. comme le prouvent trois délibérations communales de 1599, 1608 et 1610. Un ermite, faisant fonction de maître d’école et de sonneur de la cloche en cas d’orage, avait un logement à l’est de la chapelle. Les vestiges de cette construction, encore visibles sur les photographies de 1984, ont été détruits lors de la remise en état de la chapelle. Le plan de ce modeste édifice est très simple : nef unique de deux travées séparées par un arc-doubleau retombant sur des demi-colonnes adossées aux murs gouttereaux, chœur à trois pans voûté d’ogives. L’ensemble est contrebuté à l’extérieur par cinq contreforts au nord et au sud. La façade ouest, surmontée d’un petit clocher-arcade dont la cloche porte la date du 4 avril 1756, est percée d’un oculus. L’arc en anse de panier de la porte d’entrée est souligné par une belle moulure retombant sur des culots.

Ces dernières années la chapelle, dont le pèlerinage le 15 août est toujours très suivi, était en très mauvais état, la toiture et les contreforts devaient être repris entièrement. La commune, qui venait de consentir de gros efforts pour la restauration de son église paroissiale, ne pouvait prendre en charge ces travaux. L’association « Les amis de Baudinard », présidée par le grand pianiste Youri Boukoff, a sollicité une aide de la Sauvegarde de l’Art français. Les travaux ont été exécutés en 1986 et 1989. La Sauvegarde y a participé pour 75 000 F.