Île-de-France, Essonne (91)
Auvers-Saint-Georges, Église Saint-Georges
Édifice
Dans la vallée de la Juine, entouré de coteaux, le site d’Auvers fut toujours propice à l’habitat. Les découvertes de vestiges préhistoriques, protohistoriques et gallo-romains y ont été nombreuses. Mais rien ne permet d’affirmer que l’évangélisation y fut précoce. Ce n’est qu’en 1133 que le village est mentionné parmi les biens du chapitre de Chartres qui en fait, à la fin du XIIe s., le chef-lieu supprimée au XVIIIe s. Au-dessus s’élève le clocher carré massif à deux étages et coiffé en bâtière qui dépasse à peine le toit de la nef. Ses longues ouvertures géminées sont décorées de colonnettes jumelles posées l’une derrière l’autre, ornées de bagues à mi-hauteur et de chapiteaux très sobres. A noter, après le clocher, une absidiole circulaire (vestige de l’ église primitive ou ajout du XVIIe s. ?). Le mur nord longe une ruelle qui sépare l’église du mur du château de Gravelles. Le chevet plat est orné d’une grande fenêtre en tiers-points semblable à celle du pignon ouest. A l’intérieur, l’édifice comporte cinq travées dont deux pour le chœur et le sanctuaire. Les piliers octogonaux sont cantonnés sur leur face antérieure de colonnes qui vont rejoindre le faisceau des nervures de la voûte, à profil aigu (XVe s.). Les fenêtres hautes, dont le sommet atteint la naissance des voûtes, sont bouchées et seules les ouvertures des bas côtés et des murs-pignons éclairent l’église. Le clocher est soutenu par quatre gros piliers carrés, ornés d’un simple tailloir à cavet. Une arcade perm et d’accéder à l’absidiole voisine qui sert de sacristie. Quelques culs-de-lampe en forme de grotesques et de motifs floraux décorent l’édifice. Parmi le mobilier, il convient de citer une mise au tombeau, en bois, du XVIe s., classée en 1912; un tabernacle Louis XIII inscrit en 1974 ; deux tableaux du XVIIe s. : Le vœu de Jephté par Claude Vignon et une Nativité, classés en 1993. Pour des travaux de consolidation, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé deux subventions de 100 000 F, l’une en 1994, l’autre en 1995.
P.C.