Autreville-sur-la-Renne, Église Saint-Martin-la-Renne

L’église paroissiale, placée sous le vocable de saint Martin, est un édifice d’origine médiévale remanié aux XVI^e et XVII^e siècles. Sa nef unique, couverte en charpente, est le témoin de ce premier sanctuaire. Elle est éclairée au sud et au nord par des fenêtres en plein cintre, agrandies à l’époque classique. Le chœur, voûté à trois pans, est une œuvre de la fin du XV^e ou du début du XVI^e s., période de reconstruction totale ou partielle de nombreuses églises de la région, au lendemain de la guerre de Cent Ans. Les voûtes du chœur pénètrent directement dans les murs sans l’intermédiaire de chapiteaux, disposition très fréquente à cette époque. Au sud-ouest du chœur s’élève une chapelle. Au XVII^e s., un important clocher carré, surmonté d’une courte flèche couverte d’ardoises, est venu se greffer sur les flancs de la nef. L’entrée de l’édifice se fait par un porche situé sous le clocher. La façade est couverte d’une toiture à forte pente et percée de deux baies en plein cintre.

L’édifice conserve un riche mobilier datant des travaux du XVII^e siècle : trois retables dont l’un en bois doré, des boiseries de chœur, une chaire à prêcher ainsi qu’un confessionnal.

L’église présente aujourd’hui de nombreux désordres : les maçonneries et les enduits du clocher et de la tourelle de l’escalier sont dégradés en plusieurs endroits ; en outre, il y a de forts risques de chutes de pierres. Le tassement du contrefort ouest du collatéral sud entraîne des fissures dans la voûte de la première travée de la chapelle sud. Le contrefort est de cette chapelle est fissuré. Les maçonneries du porche d’entrée sont également fissurées à l’est jusqu’au niveau des cloches et l’enrayure basse de la flèche se déboîte.

Afin d’aider la commune à entreprendre les travaux nécessaires, la Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 2010, une aide de 6 000 € pour la restauration des maçonneries de la tour du clocher, de la nef ainsi que du beffroi.

Jannie Mayer