Auros, Église Saint-Germain

L’église romane de Saint-Germain, possession de l’abbaye cistercienne du Rivet, a été  paroissiale  jusqu’en 1577  où  elle fut  brûlée  lors des guerres de religion. Mais on y célébra encore des messes à l’occasion de baptêmes ou d’enterrements jusqu’en 1790. Désaffectée et vendue comme bien national,  elle a  servi  jusqu’à 1989  de hangar, bergerie et séchoir à tabac. Le plan de l’édifice, un long rectangle de 25  m de  long  sur 8,30  m  de large,  est  très simple.  Mais   la· façade occidentale a conservé un beau portail en plein cintre.  Elle est   surmontée  d’un   important   clocher-mur  percé de   deux ouvertures.

Le mur  intérieur du chevet   plat   est décoré d’une fresque du   XVIIème s. qui figure un retable avec des colonnes cannelées. Malgré l’état de dégradation de la peinture, on distingue deux grandes figures de saints, identifiés par des inscriptions : à gauche saint Clair, évêque de Lectoure, à droite, sainte Quitterie tenant la palme du martyre. Après débroussaillement et déblaiement, l’association, constituée en 1989 et devenue propriétaire, a entrepris des travaux de· maçonnerie, reconstruction des parties de mur éboulées et fermeture des ouvertures parasites. Pour ce faire, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 50 000 F en 1990, y ajoutant 98 000 F en 1991 et 1992 pour la restauration du clocher.

E. C.