Centre-Val de Loire, Indre-et-Loire (37)
Athée-sur-Cher, Église Saint-Romain
Édifice
Placée sous le vocable de saint Romain, l’église paroissiale d’ Athée-sur-Cher était à la présentation alternative de l’archevêché de Tours et de l’abbaye Saint-Julien-de-Tours. La cure constituait un fief relevant de la seigneurie de Chenaie-Athée. L’église actuelle, vraisemblablement édifiée sur une structure antérieure, remonte pour ses parties les plus anciennes au XIIe s. De cette époque datent la façade, le mur gouttereau méridional et le clocher construit sur le flanc sud de l’édifice, à la jonction de la nef et de l’avant-choeur. Au XVIe s., plusieurs campagnes successives de travaux modifièrent profondément le plan initial : le chœur, totale ment remanié, fut reconstruit dans le style gothique flamboyant ; ses deux travées droites et son abside à trois pans ainsi que la chapelle sud furent routes couvertes de voûtes sur croisées d’ogives dont certains éléments décoratifs furent ajoutés au XIXe s. Parallèlement, l’agrandissement de l’église se poursuivait par la construction sur le flanc nord d’une part d’un collatéral de trois travées ouvrant sur la nef par de grandes arcades en tiers-point et formant pignons à l’ extérieur, et d’autre part d’une chapelle de deux travées, voûtée sur croisées d’ogives, formant également pignon à l’extérieur. Ces pignons, épaulés par de puissants contreforts entre lesquels s’ouvrent de grandes baies au remplage flamboyant, confèrent par leur unité de style un certain rythme à ce côté de l’édifice. Il est vraisemblable que les travaux effectués dans le chœur vers 1635 par Philippe Sallier, seigneur de la Chenaie, indication fournie par Carré de Busserole, aient davantage été de restauration que de conception. Par la suite, au XIXe s., d’importants travaux se succédèrent : le beffroi fut restauré en 1821, l’intérieur de l’église entre 1838 et 1841, le mur-pignon et la charpente de la nef en 1866-1867, le chœur en 1876. Des travaux de maçonnerie s’avéraient nécessaires sur la façade ouest de la chapelle sud et son contrefort sud-ouest ainsi que sur la façade sud du clocher qui a gardé son aspect massif du XIIe s. A cette fin, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1994 une aide de 20 000 F..
E. G .-C.