Asnières-sur-Saône, Eglise Saint-Martin

NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.

Description

L’église Saint-Martin est un édifice orienté de plan rectangulaire, s’ouvrant à l’ouest par un porche surmonté d’une tour-clocher, prolongé par une nef unique à trois travées et s’achevant par une abside à chevet plat. Le choeur est percé par une baie à remplage gothique, dont les vitraux, en partie supérieure, sont des vitraux d’origine.
Elle est couverte par une fausse-voûte à croisée d’ogives recevant un décor figurant un ciel étoilé et dont les arcs doubleaux reposent sur des culs-de-lampe ornés.

L’arc triomphal est encadré pas deux retables à frontons triangulaires réalisés vers 1840, abritant des statues en bois doré de la Vierge et de saint Martin. L’élément le plus remarquable du décor peint est l’Agnus Déi, représenté au dessus de l’arc triomphal.

historique

Le village d’Asnières est mentionné dès 1025 dans un acte de donation par Othon, comte de Mâcon, à l’abbaye de Cluny. Devenu plus tard propriété de la famille de Vaugrineuse, il est vendu, en 1301, au comte de Savoie. A partir du XIV^e siècle et jusqu’à la Révolution, le village appartient au seigneur Guillaume de la Baume et à ses descendants.

Avant la Révolution, le village d’Asnières, dépendait de la paroisse de Saint-Martin-Belle-Roche en Mâconnais, sur la rive droite de la Saône dans le diocèse de Mâcon.
Mais pour des raisons évidentes de communication, les habitants construisirent chez eux une chapelle dont le vocable, Saint-Martin, a été sans doute emprunté à la paroisse d’origine.

On ignore la date de création de cette chapelle, mais on sait qu’en 1507 les habitants d’Aisnes (Vésines) et d’Asnières firent avec le curé de Saint-Martin de Sursin (Belle-Roche) une transaction « concernant la chapelle par eux établie au dit Asnières ».
Au XVII^e siècle, elle était desservie par un vicaire du curé de Saint-Martin.

La première chapelle ou église gothique, édifiée probablement au début du XVI^e, a été transformée au XIX^e:
– en 1823 – 1825, le clocher fut reconstruit et une sacristie ajoutée,
– en 1837 – 1838, on fit de nouvelles fenêtres dans la nef et on reconstruisit le plafond en plâtre avec un voûtement à croisée d’ogives à la place de la charpente initialement apparente
– en 1865, le plafond en plâtre fut remplacé par une voûte
– à la même époque, la toiture de lauzes fut remplacée par une nouvelle couverture en tuiles.

Malgré ces travaux l’église conserve des éléments partie gothique : le portail en tiers-point avec son tympan plein portant un socle de statue et sa porte en anse de panier est caractéristique du début du XVI^e siècle. Il est vraisemblable qu’il a été démonté de l’ancienne façade à l’occasion de la construction du clocher-porche et replacé à son emplacement actuel.
La nef en revanche, n’aurait d’ancienne que son implantation.
La restauration générale de l’édifice, et notamment celle des élévations dégradées par des enduits au ciment, permettra néanmoins d’apporter une meilleure connaissance de l’édifice.

D’après l’étude préalable réalisée par Christophe Guyonnet, architecte du patrimoine (2018)