Une armoire forte pour le trésor de la cathédrale de Nancy

Le trésor de la cathédrale de nancy

La cathédrale-primatiale Notre-Dame-de-l’Annonciation de Nancy abrite un ensemble insigne d’orfèvrerie, dont le trésor de saint Gauzelin forme le joyau central.
L’évangéliaire du même nom est constitué d’un manuscrit de 227 feuillets comprenant les quatre Évangiles et richement orné de lettrines et d’enluminures. Du I_^er tiers du IX^ème siècle, il fut pourvu au siècle suivant par saint Gauzelin, trente-deuxième évêque de Toul, d’une extraordinaire reliure, provenant peut-être de l’atelier de l’abbaye Saint-Maximin de Trèves.
Sur le plat supérieur, une croix d’or offre en son milieu une rosace ornée de cabochons en pâte de verre, grenats et émaux, où s’inscrit, dans un médaillon, la Vierge tenant un lys.
Filigranes perlés et pierreries décorent la croix et le cadre au pourtour, tandis que sur des plaques d’argent, entre les bras de la croix, sont gravés les quatre évangélistes.

Le projet

Conservé dans une vitrine-coffre-fort à l’intérieur de la sacristie, le trésor de Nancy est rarement montré au public, deux ou trois fois par an.
Outre le calice, la patène de saint Gauzelin (X^ème siècle), son anneau épiscopal, dont la pierre proviendrait de la lapidation de saint Étienne, le fonds s’orne de diverses pièces rares comme un peigne liturgique en ivoire du IX^ème siècle ou un grand calice rocaille rehaussé de perles, pierres précieuses et émaux représentant la passion du Christ.
Sa richesse a amené le diocèse à vouloir l’offrir plus souvent à la contemplation dans une armoire forte qui serait elle-même une oeuvre d’art. Les plus beaux objets y seraient exposés temporairement, en accord avec le calendrier liturgique. L’armoire prendra place dans la chapelle Saint-Gauzelin, derrière une grille de Jean Lamour, célèbre ferronnier de la Place Stanislas.

Une création contemporaine prestigieuse

Les panneaux décoratifs de ses portes ont été confiés à Goudji, sculpteur et orfèvre de renommée internationale.
Sur un arrière-plan architecturé en calcaire se trouvera, à gauche, l’ange Gabriel portant un lys ; à droite, la fontaine de Vie, où deux colombes garderont un calice frappé de la croix de Lorraine.
Argent, cristal de roche, nacre, pierres dures, fragment de marbre de la basilique d’Eudocie de Jérusalem, lieu du martyre de saint Étienne, émailleront les deux scènes.
L’armoire forte elle-même sera fabriquée par l’atelier Couliou en tôle acier et verre blindé de haute sécurité. Un éclairage intégré et un système d’alarme antivol complèteront le dispositif.

Nous avons besoin de votre soutien pour permettre la réalisation de cette oeuvre prestigieuse qui viendra marquer l’histoire de l’art et enrichir le patrimoine de la cathédrale de Nancy.