Île-de-France, Paris (75)
Paris, Église Saint-Louis-en-l’Isle, Apostolado sur cuivre
Objet d’art
Dans le cadre du programme Le Plus Grand Musée de France, des étudiants du Louvre sont parvenus à récolter 2 500 euros pour la restauration de cette huile sur cuivre, une des douze conservées dans l’église Saint-Louis-en-l’Île (Paris).
Apostolado
Un apostolado est un cycle de tableaux montrant de façon indépendante des « portraits » à mi-corps des apôtres, toujours accompagnés du Christ. Ces ensembles représentent en général la Cène, mais également la Transfiguration, l’Ascension du Christ, ou encore la Pentecôte. Ce genre de représentation apparaît en Espagne au XVIe siècle, puis s’étant vers l’Italie et les Flandres ; il reste peu développé en France, d’où l’importance de l’œuvre ici restaurée.
l’oeuvre
Cet ensemble apostolique est aujourd’hui accroché sur les piliers de la nef et du chœur de l’église Saint-Louis-en-l’Île à Paris. Le Christ sert de porte pour le tabernacle de l’autel principal. Ces œuvres ont été réunies au sein d’une collection par l’abbé Louis Auguste Napoléon Bossuet (1806-1888), curé de l’église de 1864 à sa mort, dans des conditions qui nous sont encore inconnues. Cette collection comprend également des sculptures et d’autres objets d’art de petites dimensions. Durant son mandat, l’abbé Bossuet a décidé d’exposer ces œuvres un peu partout dans l’édifice, qui devint à l’époque le seul à Paris à renfermer une quantité aussi importante de petits objets d’art.
Un intérêt artistique
Ces œuvres sont d’une qualité et d’une exécution remarquable. Chaque apôtre porte un attribut, et affichent une expression sereine. L’auteur n’a pas encore été identifié, mais a été longtemps associé à l’école Le Brun. Un autre problème est celui de l’identification des apôtres représentés. En effet, les noms inscrits sur les plaques fixées en haut des cadres ne correspondent pas toujours au personnage représenté. Le cas de notre tableau est le plus évident : l’apôtre représenté est Saint Barthélémy, reconnaissable au couton de son martyre, mais le nom accroché est celui de saint Philippe. Il n’est pas impossible que certains cadres aient été intervertis lors de précédentes restaurations.
La restauration de cette œuvre a permis de lui rendre tout son éclat.