Centre-Val de Loire, Indre-et-Loire (37)
Antogny-le-Tillac, Église Saint-Vincent
Édifice
Église Saint-Vincent. Le village d’Antogny, comme celui voisin de Séligny, a été donné par Dagobert en 638 à l’abbaye de Saint-Denis, mais, alors que le prieuré proche de Vaux-sur-Vienne a été jusqu’à la Révolution propriété de cette abbaye, la cure d’Antogny, après usurpations et restitutions, est passée à l’abbaye de Noyers-sur-Vienne au XIe siècle. La nef ouvre à l’ouest par un portail en plein cintre du XIIe s., dans l’axe du chœur composé lui-même de deux travées voûtées de pierre successivement d’une coupole sur pendentifs sous le clocher, d’une voûte en berceau, le tout terminé par un chevet plat. Le volume double de la nef vers le sud paraît répondre à la double fonction curiale et priorale de l’édifice. Une voûte lambrissée couvre le large espace de la nef laissant apparaître tirants et poinçons de la charpente. Le décor sculpté est modeste : chevrons et tore des archivoltes du portail, feuillages aplatis et tailloirs à billettes sur les chapiteaux du chœur. Le plus bel élément de cette église est son clocher octogonal ; il se dégage harmonieusement de sa souche carrée par des angles abattus. L’étage en est marqué par un cordon continu et un autre cordon court au-dessus des baies en plein cintre percées sur chaque face. La Sauvegarde de l’Art français a accordé 180 000 F en 1998 pour la réfection d’ensemble du clocher, du chœur et de l’abside (maçonnerie, charpente et couverture).
Ph. Ch.