Bretagne, Finistère (29)
Briec, Chapelle Sainte-Cécile, Antependium la Cène
Mobilier
Cet antependium, conservé en la chapelle Sainte-Cécile de Briec (29), a été choisi par les étudiants de l’UBO Quimper dans le cadre de la campagne du Plus Grand Musée de France. Il a bénéficié d’un généreux don de 8 000 euros de la Caisse d’Epargne – Bretagne Pays de Loire pour sa restauration.
L’oeuvre
Dans les traditions liturgiques catholique et orthodoxe, l’antependium (en latin : « qui pend devant ») ou devant d’autel, est un élément décoratif destiné à orner le devant de l’autel.
Celui de la chapelle Saint-Cécile à Briec représente la Cène. Il s’agit du dernier repas que le Christ prit avec les douze apôtres le soir du Jeudi saint, peu de temps avant son arrestation, la veille de sa crucifixion, et trois jours avant sa résurrection.
Notre panneau de bois polychrome, sculpté en bas relief, est placé au dessus de l’autel. Au centre de la composition, on reconnait Jésus, de rouge vêtu, avec son nimbe. Jean, selon l’iconographie classique, s’est glissé entre ses bras. On sent une grande agitation autour de cette table, les disciples, discutent, se disputent même et l’artiste a su rendre compte du mouvement en accentuant notamment la taille des mains. Cette agitation est causée par l’annonce que vient de faire le Christ : l’un d’entre eux va le trahir. Les apôtres témoignent donc leur stupéfaction et cherchent à prouver leur innocence.
On distingue dans ce brouhaha le geste que fait Jésus vers le personnage assis en face de lui. Il tend vers ce dernier un morceau de pain. Il ne peut s’agir que du traître Judas, qui dissimule d’ailleurs derrière son dos la bourse contenant les trente deniers qui lui ont été offerts pour livrer le Christ.
la Restauration
Ce bel et rare objet était en mauvais état. La polychromie se soulevait, les bois étaient infestés par les insectes xylophages et l’ensemble fortement encrassé. Après un dépoussiérage, la couche picturale et été fixée par injection de colle et passage d’une spatule chauffante. Les bois en danger ont été traités contre les parasites et consolidés. Tous les éléments nuisibles à la conservation, y compris les anciennes restaurations, ont été supprimés. Du bois neuf a été greffé et harmonisé avec l’œuvre originale. Les lacunes picturales ont été comblées.