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Depuis le début du VIIe s., Alonum dépendait du temporel de l’évêché  de Toul. Dédiée à saint Pierre et saint Paul, l’église paroissiale d’Allamps se situe sur le flanc d’un coteau, dominant le village lui-même. La collégiale de Brixey nommait à la cure dont l’existence est attestée en 1260.

Si l’édifice appartient en majeure partie au XIIIe s., il conserve de l’époque romane une partie de transept non saillant ainsi que les arcades le reliant à la nef et l’arc triomphal.

Les fondations hémicirculaires du sanctuaire d’origine ont été retrouvées lorsqu’en 1865-1867 fut reconstruit le chœur actuel, de plan basilical. Une sacristie datant sans doute de l’époque moderne avait auparavant été construite sur le chœur roman. La nef, à trois travées, est flanquée de bas-côtés étroits et les voûtements, sur croisées d’ogives, sont supportés par des piliers : octogonaux dans la première travée, composés dans la seconde et la troisième travées, enfin, à la jonction du transept, de construction plus massive. La tour de croisée a été supprimée et l’actuel clocher construit sur le  bras  sud vers  le  début  du XIIIe siècle. Sur le côté sud du vaisseau, au droit du portail Renaissance qui ouvre sur la première travée, une tour d’escalier circulaire, à deux fenestrelles, donne accès aux combles. Le clocher est percé d’archères, permettant le tir dans toutes les directions.

À l’intérieur, le décor sculpté illustre avec bonheur les deux principales étapes de la construction de l’église d’Allamps : impostes et chapiteaux romans du transept, ornés de rinceaux, têtes monstrueuses, palmettes, galons perlés ; chapiteaux à crochets de la nef et des bas-côtés, en partie  restaurés ou  rétablis au XIXe siècle. Datant de la fin du XIIe s. ou du début du XIIIe s., les fonts baptismaux sont constitués d’une cuve à cinq colonnettes : une en support et quatre en flanquement, celles-ci amorties en volutes sous le rebord. À noter encore, provenant de la chapelle du hameau d’Housselmont, deux statues en pierre polychrome : une Vierge à l’Enfant, dite Notre-Dame­des-Gouttes, et sainte Catherine d’Alexandrie, œuvres de la fin du XVIe siècle.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé 22 867 € en 2000 pour la réfection de la charpente et de la couverture de l’église.

J.-M.P.

Le projet en images