Une action déterminante
L’action de Jean Hubert (1902-1994), membre de l’Institut et archéologue de renom, a été déterminante auprès de la marquise de Maillé dans la rénovation et la réorganisation de l’association, conduites dans le souci d’une action efficace et respectueuse, aussi bien dans l’étude que dans l’intervention matérielle sur les monuments les plus précieux et les plus exposés de nos campagnes, les églises rurales.
La collaboration de Jean Hubert et de la marquise de Maillé est née, dans l’entre-deux-guerres, à l’occasion des recherches de celle-ci sur les édifices du département de Seine-et-Marne. Jean Hubert entra dans le conseil de la Sauvegarde de l’Art Français en 1953.
La rigueur scientifique au service de la Sauvegarde de l’Art Français
Avec la marquise de Maillé jusqu’en 1972, puis après sa mort, Jean Hubert va faire appliquer les principes de rigueur qui marquent ses propres travaux scientifiques à ceux de la Sauvegarde : rigueur dans l’étude historique et l’analyse du monument ; interventions de praticiens, architectes, entrepreneurs, artisans faisant preuve du même respect, dans le rejet des remplacements inutiles, dans le choix des matériaux et techniques conformes aux habitudes de la région et de l’époque.
L’œuvre de Jean Hubert au sein de la Sauvegarde de l’Art Français ne saurait donc être dissociée de celle de la marquise de Maillé qui lui manifesta toute sa confiance en le chargeant, dans ses dispositions testamentaires, d’organiser un Comité d’Action qui orienterait les interventions de l’association désormais pourvue de moyens financiers efficaces.
Les Cahiers de la Sauvegarde
Pour faire connaître l’action de la Sauvegarde, Jean Hubert décida de rendre compte de ses réalisations au moyen d’une revue, le Cahier de la Sauvegarde de l’Art Français. Cette publication a révélé au public des édifices, églises et chapelles dont bon nombre demeuraient jusqu’alors inconnus, tout en fournissant sur chacun d’eux des monographies soigneusement documentées.