Le 9 mai 2017 avait lieu à la Sauvegarde une présentation de la restauration de la collégiale Notre-Dame de l’Assomption de Vitry-le-François (Marne) par François Chatillon, Architecte en chef des Monuments Historiques en charge des travaux. Celui-ci a notamment travaillé à la restauration de l’abbaye de Royaumont.


Collégiale de Vitry-le-François - La Sauvegarde de l'Art Français
Cet imposant édifice fait l’objet d’un programme de travaux pluriannuel depuis janvier 2016.
La tranche ferme, qui s’est terminée en février 2017 concernait la restauration de la tour nord du massif occidental ; la tranche en cours implique la tour sud et la troisième tranche la partie centrale de la façade occidentale.

Présentation Vitry-le-François - architecture.Pat Chatillon
Grâce à de nombreuses illustrations, M. Chatillon a exposé les problèmes techniques auxquels il a été confronté au cours du chantier. La stabilité du lanterneau, constitué d’une « cage » totalement armée, a été en particulier un défi majeur. Le nettoyage des pierres a été effectué par microgommage, certaines trop altérées ont été remplacées en tiroir par incrustation.
Une baie a été réouverte en façade nord et les tables en plomb remplacées.
La taille imposante de la corniche a aussi posé de nombreuses difficultés. Le système d’agrafes complexe menaçaient la stabilité de cette corniche,  puisque les agrafes s’étaient feuilletées (2 à 4 cm de plus). La pression que le fer a exercé en prenant du volume, a entraîné un soulèvement des pierres. Certaines agrafes ont été remplacées par des goujons en fibre de verre. Là où certaines pierres ont jusqu’à 1,5 m de queue pour s’ancrer dans la maçonnerie de la façade, celles des angles n’en possèdent pas, ce qui rendu la tache d’autant plus délicate.

La directrice de l’agence de Paris, Élise Quentin, a ensuite pris la parole pour détailler la restauration des chapelles intérieures. Un badigeon noir a pu être remis au jour et restauré. Les éléments sculptés manquants ont été restitués et regoujonnés avec de la fibre de verre. Quant aux boiseries, elles ont pu être restituées en dupliquant un panneau subsistant.

Concernant la suite des travaux, le poste le plus urgent est la restauration du bas-côté nord, avec la mise en place d’un plan d’entretien, ainsi que la restauration de la chapelle Sainte-Geneviève.

La Sauvegarde de l’Art Français a participé à la restauration de ce chef-d’oeuvre à la hauteur de plus d’un million d’euros.