CONCERT ORGUE ET JAZZ À REIMS POUR SAUVER L’ŒUVRE D’ENDERS
Un concert inédit pour mettre le patrimoine en musique et rassembler les générations.
« Il y a toujours de la joie dans la musique », disait Yves Thériault. Le jeudi 28 janvier, l’équipe de Reims a souhaité montrer son enthousiasme de lancer le projet de restauration de l’œuvre qu’elle soutient, L’incendie de la Cathédrale de Reims, par un concert ouvert à tous tenu dans l’église Saint-Maurice.
Ce concert avait un triple objectif : récolter des fonds pour financer ce vaste projet, permettre aux Rémois de voir l’œuvre avant sa restauration et échanger avec eux sur l’opération.
Le public a été touché par cette peinture qui portait les blessures de la ville en elle-même tout en transmettant un message d’espoir, et beaucoup ont contribué à alourdir la corbeille qui circulait en totalisant, en fin de soirée, un montant de dons de 300 euros. Nombreux sont ceux qui sont repartis avec des promesses de dons au bord des lèvres.
Mais le véritable succès de la soirée a bien été d’avoir pu rassembler trois générations venant de tous les coins de France et d’ailleurs autour d’une œuvre rémoise datant exactement d’un siècle.
La préparation du concert avait déjà commencé en décembre, avec à l’esprit une succession d’opérations de communication pour sensibiliser les Rémois à notre campagne. Le concert “Orgue et Jazz” incarnait assez bien l’esprit du Plus Grand Musée de France. En effet, il a mis en résonance un groupe de musique jazz-pop de 5 jeunes de Sciences Po, les Chill Beenz et l’organiste attitré de l’église Saint-Maurice, Christophe Rondeau dont le répertoire musical va de Jean-Sébastien Bach à Sweet Dreams (version techno) de Eurithmics. Ce mélange atypique a remporté l’adhésion aussi bien des étudiants que des Rémois eux-mêmes.
Le concert s’est achevé sur un cocktail autour de l’œuvre, pendant lequel les cinq étudiants ont à la fois discuté de l’œuvre, partagé leurs recherches en cours sur son histoire souvent méconnue et pu écouter les souvenirs de certains, toujours marqués par la mémoire de l’incendie de la cathédrale, transmis par leurs grands-parents voire leurs parents.
Jean Enders, L’incendie de la Cathédrale de Reims, 1914, Église Saint-Maurice, Reims