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Grand Prix Pèlerin du patrimoine 2018 : deux projets récompensés par la Sauvegarde
Cette année encore, le Pèlerin magazine a récompensé des projets de restauration d’œuvres et d’édifices en péril.
Sur les six projets primés, deux ont été récompensés par la Sauvegarde de l’Art Français.
Elle dégage un charme inouï, Et nous raconte l’histoire des guerres de Religion
Prix Pèlerin de la transmission et du partage : la Chapelle des cordeliers, à Crest (Drôme)
Sous la dénomination de chapelle Notre-Dame de la Consolation, cet édifice est la première chapelle construite à Crest en 1188.
En 1562, Charles IX la concède aux Moines cordeliers après la destruction de leur monastère. Partiellement détruite, les moines la reconstruisent en l’orientant Nord-Sud. Ils transforment les voûtes en berceau en croisées d’ogives.
Ils y restent jusqu’à la Révolution. Devenue bien national, la chapelle est rachetée par la municipalité la concède aux Francs-Maçons de Crest.
L’ensemble est acquis par les Religieuses de la Trinité en 1805, qui y installent une école de filles pauvres puis un orphelinat jusqu’en 1972. La chapelle est alors vendue à l’association des amis du Vieux Crest et de ses environs en 1976 et est devenue un lieu d’animations pluridisciplinaires ouvert à tous publics.
A force de mobilisation, et avec le soutien du prix Pèlerin-Sauvegarde de l’Art Français, l’association a réussi à réunir de quoi mener les premiers travaux de consolidation de l’édifice.
Ce tableau témoigne de la richesse, trop souvent ignorée, du mobilier de nos églises
Prix « Du plus grand musée de France » : Le tableau du Sauveur, de la basilique Notre-Dame-du-Saint-Cordon, à Valenciennes (Nord)
Cette grande toile commémorative, peinte en 1924 par Lucien Jonas (1880-1947), est un hommage christique à tous les soldats – Français et Allemands – tombés dans les combats. Elle faisait partie d’un monuments aux morts.
« Son nettoyage a fait apparaître quantité de détails que la crasse avait recouvert » confie Florence Douxami, sa restauratrice.
Le petit-fils de l’artiste nordiste a confié les œuvres religieuses de son grand-père au diocèse de Cambrai.
Le Sauveur a rejoint une autre église de Valenciennes, Saint-Géry, où le Mémorial va être reconstitué, en attendant de retrouver, un jour, sa basilique d’origine. « Ce tableau témoigne de la richesse, trop souvent ignorée, du mobilier de nos églises, commente Stéphane Bern. Il exprime la foi des croyants, à travers une page d’histoire. Sauvegardons cette mémoire chrétienne, avec ce poilu sacrifié, emblème christique de la douleur des soldats de 1914-1918 pour la France. »