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Larressingle et la Mothe-Chandeniers : un même modèle innovant et efficace de mécénat culturel
L’initiative de la Mothe-Chandeniers
Qui ne connait pas déjà la belle histoire qui s’écrit à la Mothe-Chandeniers ?
Un château du XIXe siècle de la Vienne, ruine romantique dans lequel la végétation avait fini par faire son lit doux, se voyait, faute de moyens, menacé de disparition. Mais cela était sans compter sur l’Association Adopte un Château et son partenaire, la plate-forme de financement participatif en ligne dédiée à la préservation du patrimoine, Dartagnans.fr. Ensemble, ces défenseurs du patrimoine proposent un modèle économique audacieux, celui de diviser la propriété du château en plusieurs milliers de lots pour autant d’acquéreurs potentiels.
L’idée défendue est séduisante : sauver le patrimoine, devenir châtelain à peu de frais. Nulle surprise donc quant au succès immédiat de cette opération qui compte aujourd’hui 18 000 copropriétaires, la plupart anonyme, mais au nombre desquels figurent des personnalités de premier plan comme le président de république et son épouse qui ont suivi l’exemple de Stéphane Bern.
Le plus sûr moyen de sauver le patrimoine est qu’il acquière un propriétaire. À ce titre, le modèle de la Mothe-Chandeniers, qui permet à tous d’accéder à la propriété, est particulièrement séduisant. Mais il n’est pas inédit.
La RENAISSANCE du village de Larressingle : un modèle philanthropique inédit
Tout a commencé par un coup de foudre, celui d’Édouard Mortier, duc de Trévise, qui à l’occasion d’une randonnée en bicyclette en 1920, découvre une merveille en voie de disparaître : la bastide de Larressingle, avec ses remparts, son donjon, son église et ses maisons abandonnées et ruinées.
Un an plus tard, le duc fondait la Sauvegarde de l’Art Français pour venir au secours de ce monument et de bien d’autres encore. En 1926, muni de recommandations du Président de la République Raymond Poincaré, du Ministre des Beaux-Arts Alexandre de Monzie et des maréchaux victorieux de la Grande Guerre, il se rend aux États-Unis pour trouver des fonds se montrant un précurseur de l’appel à une aide internationale pour sauver le patrimoine. Là-bas, il eut l’idée de faire adopter chacune des maisons en ruines adossées aux remparts de Larressingle par des dames fortunées appartenant aux plus grandes familles de Boston, c’est à dire parmi les plus anciennes des États-Unis. Elles furent amusées d’acquérir ces propriétés dans le Gers. Cela représentait des sommes qui n’étaient rien pour elles mais qui permirent de sauver Larressingle.
Les descendants de ce comité de Boston sont venus à Larressingle à la fin du siècle dernier pour découvrir ce que leurs grands-parents avaient permis de sauver. Ils ont gardé un précieux souvenir de l’accueil que la population du village leur a fait, qui se souvient toujours de la générosité des membres du comité et tient à en honorer la mémoire.
Sans la volonté du duc de Trévise et sans son idée de demander aux riches bostoniens de devenir propriétaires à Larressingle de demeures qu’ils n’avaient jamais vues, le village n’existerait que dans les souvenirs, au lieu d’être, comme il l’est aujourd’hui, classé parmi les plus beaux villages de France et l’une des principales attractions de la Gascogne.
Un écho contemporain au projet de Larressingle
L’action menée à Larressingle est un écho lointain de l’action menée aujourd’hui dans la Vienne : un patrimoine en danger, un sauveur providentiel, une solution économique innovante, un élan collectif qui mobilisent grands et petits.
Hier Larressingle et le Duc de Trévise, aujourd’hui l’Association Adopte un Château et la Mothe-Chandeniers. C’est toujours le même désir de s’approprier un peu de la beauté de la France. Nous devons donc leur être reconnaissants de faire de l’engagement de quelques-uns le succès de tous.