Le prix amrhein pour la préservation de la biodiversité au sein du patrimoine

Conscients de l’importance de l’équilibre entre patrimoine bâti et patrimoine naturel, Vincent Amrhein et La Sauvegarde de l’Art Français ont souhaité s’associer afin de créer le « Prix Amrhein » pour valoriser des initiatives exemplaires et innovantes en matière de restauration d’éléments du patrimoine bâti ancien en tenant compte des contraintes liées à la préservation de la biodiversité.

Patrimoine bâti et patrimoine naturel : un équilibre subtil menacé

Notre patrimoine est un tout, dans lequel le bâti ancien est indissociable des milieux naturels qui l’entourent. Une importante diversité d’espèces retrouve, dans certains bâtiments, les caractéristiques de leur milieu naturel. Ainsi, murs, pignons, combles et charpentes ou encore jardins, granges et clochers offrent de nombreux recoins où elle peut s’installer.

Malheureusement, le bâti ancien et la biodiversité sont également fragiles et souvent menacés, les nouvelles techniques de construction laissant de moins en moins d’espace à la faune et à la flore.

La volonté de préserver un écrin de biodiversité

Avec l’accélération du changement climatique et l’érosion de la biodiversité, les espaces patrimoniaux deviennent de précieux sanctuaires protecteurs où s’observent et se mesurent les possibilités de cohabitation entre le vivant et le bâti. Malgré des techniques de restauration parfois invasives, il existe des solutions concrètes pour limiter cet impact et améliorer l’accueil de la biodiversité au alentours et au sein même d’un bâti anciens : 

  • conservation des vieux murs et murets, supports de biodiversité exceptionnels ;
  • actions limitant les pièges involontaires d’animaux ; 
  • actions limitant les désagréments causés par la faune sur les bâtiments ; 
  • programmation des travaux de rénovations en dehors des dates de nidification ; 
  • conservation des cavités existantes qui ne fragilisent pas la construction (trous, fissures stables ou joints non bouchés).

Partant de ce constat, Vincent Amrhein et La Sauvegarde de l’Art Français ont donc décidé de s’associer pour créer un prix biannuel doté de 15 000 € afin de soutenir significativement les initiatives exemplaires d’intégration des actions de préservation de la biodiversité aux contraintes patrimoniales du bâti ancien. 

Vincent Amrhein et Olivier de Rohan Chabot, lors de la signature officielle de création du « prix Amrhein ».

Comment candidater au Prix Amrhein ?

Sont appelés à concourir pour ce prix :

  • L’Etat et les collectivités territoriales
  • Les établissements publics
  • Les organismes à but non lucratif d’intérêt général (tels que les fondations, les fonds de dotation, les associations loi de 1901 reconnues ou non d’utilité publique, les établissements publics de santé civils et militaires…)

Le prix Amrhein sera attribué à un projet en cours de réalisation ou achevé depuis moins d’un an qui traitera de manière innovante et efficace l’enjeu de préservation de la biodiversité au sein d’un patrimoine bâti.

Ces projets peuvent être divers : 

  • projet d’aménagement ou de restauration patrimoniale intégrant les contraintes liées à l’accueil et à la préservation de la faune;
  • projet d’entretien, de conservation, de restauration ou de restitution d’un parc, d’un jardin ou d’un potager historique, attenant à un patrimoine;
  • projet de médiation et de valorisation post-restauration d’un élément précité.

Les projets proposés doivent justifier d’un impact positif sur la biodiversité.

écoutez notre chronique « sacré patrimoine » pour en savoir plus :

“ Le vivant doit être intégré au bâti pour lui insuffler cette capacité de régénération et d’immunité”

Vincent AMRHEIN, mécène du prix