Alain Izabel, adieu à un passionné du patrimoine
Décédé brutalement le 19 avril dernier, Alain Izabel était le correspondant de la Sauvegarde de l’Art Français pour le département de l’Aube.
Homme passionné, rigoureux et efficace, M. Izabel sillonnait les routes de l’Aube pour rencontrer tous ceux qui faisait appel à lui pour préserver leur patrimoine de proximité. Anciennement bénévole à la Fondation du Patrimoine, il avait rejoint les rangs de la Sauvegarde pour y apporter ses compétences.
Ancien compagnon du Devoir, il avait fêté avec fierté ses 60 ans de compagnonnage puis enseigné la maçonnerie à l’Institut Universitaire des Métiers et du Patrimoine.
Il œuvrait tous les jours auprès des communes qui souhaitent restaurer leur église, en les conseillant avec tact.
Son engagement s’inscrivait également au sein du village de Montaulin avec la création de l’association « Sauvegardons notre patrimoine aubois » grâce à laquelle il permet avec dynamisme la restauration des deux églises de la commune.
La Sauvegarde de l’art français rend hommage a un correspondant engagé sur le terrain, toujours à l’écoute des porteurs de projet.
Pour lui rendre hommage, nous laissons la parole à Claude Félix, président de l’association de préservation de l’église de Joncreuil dans l’Aube.
« J’ai rencontré M. Izabel il y un peu plus de 10 ans. Notre église, Saint-Pierre es Liens de Joncreuil dans l’Aube était sur le point d’être fermée au public, et déclarée monument en péril puisqu’elle est inscrite au titre des Monuments Historiques. L’UDAP a proposé un plan de mise en sécurité par la création d’un étaiement.
J’ai donc rencontré alors Monsieur Izabel qui est devenu dès lors un interlocuteur privilégié pour l’association la sauvegarde du clocher de Joncreuil dont j’assure la présidence.
Un personnage qui ne peut laisser indifférent, tant par sa personnalité et son charisme, une compétence sans faille liés à sa grande connaissance de la culture et du patrimoine local. Impliqué sans modération dans ses fonctions qu’il occupait avec un plaisir certain, qu’il faisait partager.
« Apporter une solution » était son leitmotiv ; il ne laissait jamais son interlocuteur sur le bord du chemin avec son problème et toujours avec gentillesse et le sourire qui faisait de lui le conseiller particulier de chacun.
Un interlocuteur privilégié, comme nous souhaitons en avoir tous, bienveillant et prenant le temps d’entendre mais surtout d’écouter.
Il laissera une trace indélébile dans l’histoire de notre église et de ceux qui l’aimait, il est l’un des acteurs principaux de la restauration de « la Crucifixion », peinture sur bois du XVIIème siècle. «
Claude Félix, président des Amis du clocher de Joncreuil (Aube)