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Le village, encore rural, se situe entre Valenciennes et Cambrai, près de Marquette-en-Ostrevant, dans la vallée humide de la Sensée.

L’église Saint-Martin présente le plan classique des sanctuaires construits dans la région à la fin de l’Ancien Régime : précédée d’une tour clocher de plan carré, la nef de quatre travées est flanquée de collatéraux séparés par deux files de colonnes toscanes en pierre bleue, supportant de grandes arcades. Les voûtes sont faites d’une structure de bois dissimulée par du plâtre, et celles des collatéraux sont profilées en quart de cercle. L’ensemble, de plan rectangulaire, est couvert d’un ample comble à pentes latérales, et doté dans l’axe d’un chœur un peu moins élevé, terminé par une abside à trois pans.

L’église reprend les fondations de l’édifice précédent, comme le rappelle la présence de grès dans les soubassements. Les maçonneries sont pour l’essentiel faites de briques, mais aussi de la pierre calcaire d’Avesnes-le-Sec, présente dans la tour et les premières travées des collatéraux. Il est intéressant de noter le rôle décoratif de la pierre crayeuse qui souligne les corniches, les bandeaux, les chaînes d’angle appareillées en besace, l’encadrement des grandes fenêtres, et alterne avec les briques dans les contreforts d’angle.

La tour porche, dont la base en grès appareillé doit remonter au début du XVIIe s., est flanquée d’une tourelle engagée abritant un escalier en vis, et surmontée d’une flèche d’ardoise.

Reconstruite à partir de 1752, dit-on, l’église a été achevée vers 1790 par le chœur[1]. L’acte d’adjudication de 1799 la déclare bâtie à neuf en briques et pierre blanche.

Les modifications apportées au XIXe s. ont été discrètes, à l’exception du percement vers 1880 d’une fenêtre axiale dans le chœur, plus haute que les autres de manière à permettre l’installation d’un nouvel autel (c. 1880).

L’édifice a fait l’objet d’une restauration générale dirigée par Nathalie t’Kint, dans le cadre de la communauté d’agglomération La Porte du Hainaut.

En 2014, la Sauvegarde de l’Art français a participé à hauteur de 10 000 €, au titre du mécénat Duprez-Mulliez, à la restauration complète de l’édifice.

Philippe Seydoux

 

Bibliographie :

Archives départementales du Nord et photos A. Boutique c. 1905.

Etude archéologique menée par le Cabinet N. t’Kint.

[1] L’essentiel des travaux doit se situer dans les dernières années de l’Ancien Régime : autorisation obtenue de l’intendant du Hainaut ; plaque gravée portant les armoiries de Jean-Jérôme Grenet, seigneur de Wasnes et datée de 1786 ; emprunt de 4 000 livres contracté en 1787 après de l’abbaye Notre-Dame de Douai pour payer et rachever la reconstruction…

Le projet en images