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L’étymologie du nom Vincelottes confirme l’origine viticole de ce village qui servait d’entrepôt pour les vins de la région, avant leur embarquement sur l’Yonne. L’église paroissiale Saint-Martin garde dans la chapelle des Fonts, base de l’actuel clocher, les vestiges d ‘un édifice plus ancien élevé à la fin du XIIe ou au XIIIe s., d’après le profil de ses ogives et de ses arcs formerets. Mais l’ensemble de l’église a été reconstruit de manière assez homogène aux XVe et XVIe siècles. C’est un vaisseau unique, rythmé à l’extérieur en cinq travées par des contreforts et terminé à l’est par un chevet à trois pans. Deux chapelles viennent compléter ce volume simple : l’une au sud est Renaissance ; l’autre au nord a été construite en 1648 pour abriter la tombe d’André Bastonneau, seigneur de Vincelottes depuis 1634. Pour remplacer la flèche renversée par un ouragan, un clocher fut bâti du côté nord sur la chapelle des Fonts, d’après le dessin exécuté en 1757 par le géomètre Gardet et selon un devis de 3 662 livres. Une sacristie basse a été ajoutée au XVIIIe s. à l’extrémité du chevet. La façade occidentale en bel appareil est percée d’une porte en plein cintre surmontée d’un fronton triangulaire reposant sur deux colonnes cannelées. Les deux têtes qui décorent le fronton et les dais d’architecture des niches qui encadrent l’oculus forment un décor Renaissance simple et de qualité. À l’intérieur, les travées sont rythmées par des voûtes d’ogives aux nervures prismatiques pénétrant sans l’intermédiaire de chapiteau dans les colonnes engagées prises dans l’épaisseur du mur gouttereau. De grandes baies à deux lancettes, percées régulièrement dans les murs latéraux, apportent une lumière abondante dans l’église. Une belle grille en fer forgé et une chaire à prêcher du XVIIIe s. séparent le chœur de la nef. Le chevet est décoré d’un retable haut daté de 1646, portant peinture, colonnes et édicule avec niche, complété par deux parties latérales basses percées d’une porte. L’église Saint-Martin de Vincelottes, n’ayant pas été restaurée au XIXe s., nécessitait d’importants travaux de consolidation de la maçonnerie des murs et des contreforts ainsi que la reprise des charpente et couverture. La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 1998 une subvention de 50 000 F.

  1. S.-P.

 

 

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