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D’origine priorale, dépendant de l’abbaye Sainte-Croix d’Angles-sur-l’Anglin, l’église Saint-Léger est la seule encore présente des trois églises dont la paroisse de Vicq-sur-Gartempe, mentionnée pour la première fois en 1080, était dotée depuis le Moyen Âge : l’église Sainte-Serenne, priorale aussi et relevant de Saint-Cyprien de Poitiers, et l’église Saint-Maurice, mentionnée en 1210, ont en effet toutes deux disparu.

L’église Saint-Léger, admirablement située sur les pentes de la rive gauche de la Gartempe, offre à celui qui franchit le pont une vue particulièrement heureuse sur son chevet roman dominé par la puissante élévation de son clocher à flèche d’ardoises. L’édifice, dont la construction a été menée  entre la seconde moitié du XIIe s. et le XIIIe s., comprend une nef de trois travées voûtées sur croisées d’ogives, éclairée au sud par trois grandes baies, et un chœur de deux travées droites, dont celle sous clocher. Ces travées sont couvertes d’un berceau brisé. Le chœur se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four et largement éclairée grâce à la présence de cinq grandes  baies en plein cintre, percées ultérieurement. La façade occidentale et le chœur sont considérés comme les parties les plus anciennes de l’édifice, la campagne du XIIIe s. s’étant attachée à élargir la nef et à la voûter. À une date indéterminée, l’abside a été surélevée, comme en témoigne sa  corniche à modillons sculptés, désormais dissociée de la toiture.

Conférant une grande élégance à l’ensemble, le clocher se distingue par la puissante architecture du niveau de son beffroi, ouvrant sur chaque face par deux grandes baies géminées à profil légèrement brisé, encadrées de doubles colonnes à chapiteaux. Aux angles, du fait d’un effet visuel cumulé, ce rythme donne l’illusion d’une pile fasciculée, recherche qui témoigne d’une conception de qualité.

 

L’édifice conserve avec les éléments provenant de l’abbaye de la Merci-Dieu de La Roche-Posay un mobilier intéressant, en particulier un retable du XVIIe siècle.

Pour la restauration des maçonneries, dont celles du clocher et des glacis de contreforts de la façade ouest et la reprise de la couverture du clocher, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 10 000 € en 2011.

Élisabeth Caude

Le projet en images