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Chapelle Sainte-Anne. Ce sanctuaire privé, qui appartient au Groupement forestier du domaine de Vibraye, est situé en pleine forêt. Sa fondation au XVIIe  s. confirme l’importance du culte de la mère de la Vierge après la réforme tridentine : d’après le Chanoine Laude, en effet, le diocèse du Mans aurait élevé soixante sanctuaires à la gloire de sainte Anne, sans y inclure les églises paroissiales qui lui sont dédiées. Le Pouillé du diocèse du Mans et le registre des Insinuations ecclésiastiques portent mention de la fondation de cette chapelle par Pierre de la Fontaine, sieur de Guimansais et dame Jeanne Denisse sa femme, acte passé devant Roger Thomas, notaire au  Mans,  le 19 septembre 1629.

Cet oratoire est encore le lieu d’un pèlerinage très important le 26 juillet ; à la fin du siècle dernier, la veille de la fête patronale, on célébrait les premières vêpres et, dès l’aube du 26 juillet, les divers sentiers qui conduisent au sanctuaire étaient pleins de pèlerins venant non seulement de Vibraye mais des paroisses environnantes ; la messe solennelle était accompagnée d’un sermon en plein air.

La petite chapelle est entourée d’arbres ; son plan comporte une courte nef rectangulaire terminée par une abside arrondie, le tout mesurant dans œuvre environ 5,60 m sur 3,16 m. Elle est construite en moellons assemblés avec des joints d’argile et couverte d’un toit en bardeaux de bois ; sa façade est fermée d’une clôture de balustres sculptés au-dessus d’un mur d’appui en pierre.  A  l’intérieur, nef et sanctuaire sont couverts d’une voûte lambrissée à entraits moulurés au-dessus du chœur. On y conserve deux groupes représentant l’Éducation de la Vierge, dont un classé.

La Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1997 une subvention de 35 000 F pour contribuer à la réfection de la toiture en bardeaux de châtaignier.

 

Fr. B.

 

Le projet en images