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Le petit village est situé à 2 km de Tuffé, à proximité immédiate de La Ferté-Bernard. Le bourg domine le cours de la Chéronne. L’Église Saint-Hilaire, de fondation ancienne, fut donnée à l’abbaye Saint-Vincent du Mans, comme l’établit son cartulaire, par Hugues de l’Ile et Hugues Timun, entre 1080 et 1100. C’est une petite église, de plan rectangulaire, de style gothique, couverte d’une voûte en bois du xixe s., sur des entraits xvie siècle. Les murs pignons ouest et est sont droits. Le mur pignon à l’ouest est percé d’une porte de style roman à claveaux réguliers, avec un décor de dents de scie. Elle est surmontée d’une étroite ouverture et des fenêtres murées de l’ancien clocher. Celui-ci a été remplacé par une petite flèche de charpente octogonale. Les fenêtres ont été remaniées au xvie et au xixe siècle. Le retable du chœur, en pierre, porte les armes des Moreau de Saint-Hilaire. Les murs ne conservent plus trace des peintures du xvie s., très altérées lors des travaux effectués en 1887. Une description du vicomte de Menjot d’Elbenne, permet de restituer l’image disparue d’un immense saint Christophe portant l’Enfant Jésus et traversant un torrent. Sur un rocher figurait le clocher d’une église près de laquelle un moine encapuchonné tenait une lanterne et un chapelet. A la gauche du saint, un chevalier portait les armes de Martin Le Voyer, seigneur de Saint-Hilaire. On reconnaissait alors dans l’édifice deux litres funéraires, celle d’Anne Moreau de Saint-Hilaire (1504), avec les écus des Le Voyer et des Vallée. L’autre litre, plus tardive, était celle du seigneur de Saint-Hilaire, époux de Marie Chabanay (1665-1687). Des deux pierres tombales autrefois visibles dans l’église, demeurent les inscriptions, relevées sur le mur nord, celles de Jehan Trouillet et de Jeanne Pavée, parents d’un chanoine prébendé. Une liste des curés de St Hilaire depuis le xiiie s. est également affichée dans l’édifice.

A peu de distance de l’église, s’élève la « maison du Cœur », logis appelé ainsi en raison d’un cœur sculpté sur sa façade, qui porte également les armes des Le Voyer.

Les travaux ont permis l’étaiement du clocher et le contrebutement du mur pignon occidental, qui se déversait. La Sauvegarde de l’Art français a accordé, en 2019, une aide de 8 000 € pour l’étaiement et reprise des étanchéités  du clocher.

Françoise Bercé

Le projet en images