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L’église de Saint-Germain-des-Grois, placée sous le vocable de saint Germain, est une charmante église du canton de Rémalard au cœur du Perche. De fondation romane avec son chœur du XIIe s., elle fut considérablement agrandie au cours des XVe et XVIe s., époques auxquelles il faut situer la construction des bas-côtés. L’église relevait de l’abbaye de Saint-Lomer-de­Blois pour la présentation à la cure. Son volume extérieur, curieux, attire d’autant plus l’attention que l’aile de droite d’un bâtiment qui jouxte l’église masque pour une grande part le côté gauche de sa façade, dans l’axe du collatéral ; cette construction d’ailleurs s’apparente à celle d’un ancien prieuré. L’édifice se compose d’une nef de trois travées, flanquée de collatéraux ouvrant sur le vaisseau central par de grandes arcades au profil brisé reposant sur de grosses piles circulaires et d’un chœur d’une travée dans le prolongement du vaisseau central se terminant par un chevet plat. Une modeste sacristie jouxte l’édifice au sud-est. À l’extérieur, les collatéraux sont couverts de pignons successifs, à l’exception de la première travée du collatéral nord couverte d’un clocher de plan carré et de forme trapue dont le volume extérieur, proche de celui d’un clocher-tour, domine à peine la toiture du bâtiment qui s’adosse à sa base. Les trois pignons qui couvrent le collatéral de droite ne suivent pas un profil identique, la pente de la charpente et de la couverture du premier d’entre eux, à l’ouest, ayant fait l’objet d’une reprise importante au XIXe siècle. À cette même époque, les deux pignons du collatéral nord furent également repris. Quant au chœur, de volume moindre, il a conservé sur ses flancs nord et sud une corniche à modillons ; il constitue la partie la plus ancienne de l’édifice. À l’intérieur, la nef est couverte d’une voûte lambrissée restaurée récemment, tandis que les collatéraux sont voûtés sur croisées d’ogives, dont les nervures sont reçues par des culots ouvragés. L’église est éclairée grâce aux grandes baies à remplage rayonnant percées dans les murs des collatéraux. Parmi les éléments notables du mobilier, il convient de signaler les deux retables monumentaux de pierre qui ornent les autels latéraux, œuvres des XVIIe et XVIIIe s. ; celui du collatéral sud abrite des statues de saint Sébastien, saint Joseph et saint Germain et un tabernacle de bois doré du XVIIe s., finement travaillé, à dôme et colonnettes. Pour le drainage, la reprise des maçonneries notamment des contreforts, pour la restauration de la couverture basse du clocher, la Sauvegarde de l’Art français a octroyé une subvention de 70 000 F en 1999. É. G.-C.

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