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Église Saint-Étienne-et-Saint-Clair. Une donation de 917 mentionne en ce lieu, alors appelé Laval, une « église fondée en l’honneur de saint Étienne », près de la « Roca Urlanda » (roche d’Urlande, qui donna son nom révolutionnaire de « Rochers républicains » à la commune). L’église, bien privé, fait partie de l’exploitation (appelée « villa » ou « alodis »), exploitée par des esclaves (« servi et ancillae ») ; le tout est donné par la veuve, nommée Heldenodis, au chapitre de Brioude. De cette église initiale, il ne reste rien en élévation.

L’église actuelle, d’une longueur totale de 24 mètres, est en partie romane (nef de trois travées voûtée en plein cintre, chœur et abside en cul-de-four), en partie gothique (portail et deux chapelles attenant au chœur), tandis que deux autres chapelles ont été ajoutées par la suite aux XVIe et XIXe s. (1844, legs de Pierre Chavignier). La voûte de l’abside et du chœur a été peinte au XIXe siècle.

Le chevet est rythmé par trois baies (la baie axiale est bouchée) ; la corniche est soutenue par deux colonnes engagées dotées de chapiteaux. L’un d’eux montre un sagittaire, centaure tirant une flèche vers l’arrière, sous deux têtes (l’une dotée d’une barbe bifide à gauche, l’autre tirant une langue très longue à droite) séparées par un entrelacs. Sous la corniche, on peut distinguer onze modillons sculptés.

Un clocher à peigne pourvu de quatre cloches est surmonté d’une statue métallique de la Vierge. Jugée d’un « goût douteux » par René de Ribier, elle est une illustration de la mariodulie de la seconde moitié du XIXe siècle.

Sous l’Ancien Régime, la paroisse est à la collation de l’évêque de Clermont.

Quatre objets mobiliers sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques : le retable du maître-autel, en bois peint et doré, des XVIIe et XVIIIe s., représentant la lapidation de saint Étienne, sous un fronton abritant le Père éternel et flanqué des statues de saint Clair et de saint Étienne (1975) ; une cloche en bronze de 1564 (1995) ; un ostensoir en bronze, dû à J.-B. Simon-Lefranc, en argent, de la fin du XVIIIe siècle (1999) ; un bénitier en trachyte (pierre blanche extraite des carrières de Menet toutes proches) de 1751 (1999).

En 2008, l’église s’est enrichie d’un autel de marbre du début du XXe s., provenant de la chapelle du Lioran, à l’occasion de sa démolition. À ce riche mobilier, on peut ajouter une petite et émouvante Pietà.

Pour les travaux de restauration du clocher-peigne (couverture et plancher) et de la toiture des chapelles, la Sauvegarde de l’Art français a versé un don de 5 000 € à la commune en 2009.

 

Édouard Bouyé

 

 

Bibliographie :

 

  1. Fournier, Le peuplement rural en Basse-Auvergne durant le haut Moyen Âge, Paris, 1962, p. 515-516.
  2. de Ribier, Les paroisses de l’archiprêtré de Mauriac. Notices historiques, Aurillac, 1937, t. III, p. 65-68.

 

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