• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Située au hameau de Beaussart, près du croisement de deux routes, la chapelle Jésus-Flagellé est entourée par quatre tilleuls. Ses proportions relativement importantes témoignent du succès du pèlerinage dû à la présence d’une relique de la Vraie Croix. En 1725, dans un rapport adressé à l’évêque de Boulogne, le curé de la paroisse signale un sanctuaire dédié à Jésus Flagellé dans lequel la messe est célébrée. Plus d’un siècle après, en 1843, une enquête sur les édifices religieux souligne l’existence d’un « pèlerinage très fréquenté à l’exaltation de la Sainte Croix » et rappelle que « toujours a été l’usage d’aller dire la messe le vendredi de chaque semaine ».

L’édifice, construit en pierre blanche sur un soubassement en blocage de silex, se compose d’une nef éclairée par deux fenêtres latérales et d’un chevet aveugle à trois pans. La façade est animée par quatre pilastres qui s’élèvent jusqu’au cordon délimitant la base du pignon. Au-dessus, quelques pierres laissées en attente attestent un projet de décor sculpté. La date de 1766 est gravée sur la pierre centrale. Des remaniements modernes ont été apportés à l’édifice : campanile en brique, abritant une cloche datée de 1760, et contreforts épaulant l’extrémité occidentale de la nef.

À l’intérieur, un retable en pierre polychrome, solidaire de la maçonnerie du chevet, peut être daté du XVIIe siècle. Il se compose d’une niche centrale, flanquée d’ailerons, de têtes ailées d’angelots et de chutes de fleurs. En couronnement, les rampants brisés d’un tympan interrompu encadrent un cartouche décoré de la palme des martyrs et du fouet de la Flagellation. Au centre, prend place une statue du Christ aux Liens, en chêne polychrome, sculptée vraisemblablement à la même époque.

En 2000, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 15 245 € pour la restauration de la chapelle : chaînage périphérique, réfection des maçonneries extérieures, de la charpente et de la couverture.

P. W.

 

Le projet en images