Pays de la Loire, Mayenne (53)
Saint-Pierre-sur-Erve, ÉGLISE SAINT-Pierre
Édifice
C’est une merveille de simplicité romane : arcs de plein cintre, appareillage de moellons, encadrement en grès roussard. Le volume de l’église se réduit au niveau du chœur et se termine par un chevet plat. La nef et le chœur sont couverts de toits à deux pans. La maçonnerie de la nef, dans laquelle des assises de petits moellons cubiques sont encore repérables, ainsi que la trace d’une petite fenêtre haute, murée, dans le mur nord permettent de supposer une construction au XIe siècle.
Fin XIIe-début XIIIe siècle le chœur a été allongé vers l’est.Le clocher-porche, à toit en bâtière, date quant à lui, de la fin du Moyen-Âge. Il semble comme une pièce rapportée, accolé à la nef. Sans liaisonnement avec cette dernière, il est fait d’un matériau homogène de moellons équarris de taille moyenne. Les ouvertures, au nombre de 13 ont des arcs légèrement surbaissés avec une trace de coffrage particulièrement marquée et des cintres qui reposent sur les piédroits des baies. Elles éclairent un étage de tribune, qui donne accès à la chambre des cloches.La charpente de l’église est de type à chevron formant ferme, doté de faux entraits, reliés à la sous-faîtière par tenons et mortaises. Elle est un peu postérieure à la construction du clocher et on note, au-dessus du chœur, le réemploi de nombreuses pièces d’une charpente précédente.Au cours des siècles, l’église a subi des modifications mineures: des baies ont été bouchées, d’autres percées. Une sacristie a été ajoutée à la fin du XVIIème siècle, sur le flanc sud du chœur et la fenêtre immédiatement voisine porte la date de 1781.Au tournant du XXème siècle des travaux de réfection ont été réalisés dans l’église.
En 1880 la réparation du lambris et des bancs. En 1894, à l’occasion du blanchiment des murs, l’Abbé Angot, auteur du « Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne (1900-1910) » signalait des peintures murales dans l’édifice :- Dans le chœur, un couronnement d’épines et des représentations de saints- A l’intrados de l’arc triomphal les mois de juillet, août et septembre, restes d’un zodiaque, datant peut-être du XIIIème siècle. Malheureusement, ces peintures ne seront visibles que quelques semaines, avant d’être recouvertes par l’enduit neuf et lors de la restauration de l’intérieur de l’église, dans les années 2000, elles ne seront pas non plus dégagées.Enfin, en 1901, les contreforts de l’église ainsi que la couverture de la nef de l’église ont été réparés.