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Le village de  Pitgam  est  situé aux confins de la Flandre maritime  et  de la  Flandre intérieure,  non  1oin de Dunkerque. Certaines parties de la commune se trouvent au-dessous du niveau de la mer. L’importante église paroissiale Saint-Folquin, dont l’histoire ancienne n’est pas connue, a au moins une origine romane comme en témoignent des maçonneries en pierre ferrugineuse du mont Cassel souvent utilisée aux XIe et XIIe s. dans les constructions de la région, et la partie haute de la massive tour sur­ montant la croisée du transept dont les ouvertures jumelles en plein cintre sont décorées de cordons de billettes. Le plan de l’édifice est celui des grandes églises halles de la région avec nef et bas-côtés, de même hauteur, transept saillant et grand chœur à abside polygonale, flanqué de deux chapelles de même. La longueur hors tout est de cinquante mètres. À part la tour d’origine romane, la majeure partie de l’édifice date des XVe, XVIe et XVIIe siècles : l’un des murs porte la date de 1453 et un pilier de la nef, celle de 1557. La façade occidentale possède un beau portail Renaissance avec décor de briques moulées et de pierre calcaire. Dévastée en 1644, puis incendiée en 1658 par les armées anglaises, l’église a été très restaurée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. L’intérieur est couvert de voûtes en bois et conserve un remarquable mobilier en grande partie des XVIIe et XVIIIe s., notamment une série de retables dont l’exécution est due à des artistes flamands issus vraisemblablement des chantiers navals de Dunkerque. On remarque également de beaux confessionnaux, une belle chaire à prêcher (XVIIIe s.), un buffet d’orgues et une table de communion de la même époque. Comme beaucoup d’églises de la région, l’intérieur a également reçu un revêtement de lambris qui habillent les murs latéraux, aussi bien ceux des bas-côtés que ceux du transept et du chœur. C’est donc un mobilier très riche qui est conservé à Saint-Folquin. La grande chapelle située au nord du chœur et abritant le beau retable de la Vierge, daté de 1739, nécessitait une reprise : ses maçonneries de briques se déversaient vers l’extérieur et ses enduits devaient être refaits. De même, la couverture de la chapelle était hors d’usage, tandis que la voûte lambrissée présentait d’importants désordres. Pour ces travaux, la Sauvegarde de l’Art français a accordé en 1999 une subvention de 230 000 F.

Br. S.

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