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Mention est faite de Pezuls en 1283 (Pensulium, Parochia de Pezulio), dans le Fonds Lespine de la Bibliothèque nationale. Pezuls est situé légèrement au-dessus de Limeuil et de Tremolat , donc en aval du confluent de la Dordogne et de la Vézère.  Son  histoire  à l’âge moderne montre que la commune participait de la vie de la rivière de Dordogne et non de l’arrière-pays. Le village compte aujourd’hui 130 habitants. Il semble que l’église et les bâtiments adjacents aujourd’hui disparus appartenaient aux religieux de l’abbaye de Paunat, située à  une  dizaine  de  kilomètres,  elle-même filiale de la puissante abbaye de Saint-Martial de  Limoges.  Une petite porte voûtée, en partie murée au jourd’hui, paraît attester un passage entre les bâtiments du prieuré disparu et l’église.

En 1845, Lambert Desgranges, maire de Pezuls, parlait encore des vestiges de ce prieuré dont la’ partie la plus ancienne de l’église aurait été la chapelle. L’église comporte deux travées de nef et deux travées de chœur. la longueur de  la  nef  dans  œuvre  est  de  26,20 m,  la largeur de la nef de 6,20 m, celle du chœur de 4,87 m.  L’importance des contreforts extérieurs à l’entrée du chœur fait  supposer qu’un clocher a pu s’élever jadis au-dessus de la première travée du chœur. Aujourd’hui un modeste clocher à arcade surmonte  le mur de façade.

Peu d’éléments permettent de dater avec certitude cette église dont les parties anciennes remontent  peut-être  au  XIIIe s.  et qui a fait l’objet de remaniements au XVIIe s. Au XIXe s., des travaux importants ont été effectués dans l’édifice. La façade a été reconstruite en 1837. A la fin du  siècle  (1892), des  travaux  de maçonnerie et de couverture ont sensiblement modifié l’ensemble: c’est de  ces travaux que datent sans doute les voûtes en briques enduites, décorées, comme l’ensemble de l’édifice jusqu’à une période récente, d’un décor à fausses coupes de pierre. Une sacristie fut ajoutée à l’arrière de l’église entre 1841 et 1880. Les niches  dans lesquelles s’inscrivent l’autel principal à l’est et l’autel latéral de la nef consacré à la Vierge, ont été dessinées au  XIXe s. également. La cloche actuelle remplace une cloche de 1600 dont on sait que la marraine était « Mlle de Genouiliac » (sic) et le parrain M. de Lostanges, seigneur de Saint-Alvère et du Puy-de-Rège. Jusqu’en 1882, le cimetière de Pézuls s’étendait  devant l’église entre  la façade et le ruisseau. A proximité de l’édifice, une fontaine dédiée, comme l’église, à sainte Anne, était un lieu de dévotion et  de pèlerinage, que l’on peut dater du XVIIe s.

Une association des Amis de Sainte-Anne de Pezuls s’est constituée pour sauver l’édifice, seul bâtiment ancien de la commune. Sur les conseils de l’Architecte des Bâtiments de France, un drainage du côté nord de l’édifice a été effectué pour lutter contre  l’humidité  qui  remonte par capillarité dans les murs et les contreforts des murs goutterots. La Sauvegarde de l’Art Français a participé à ces travaux d’assainissement en accordant une aide de 30 000 F en 1994.

F. B.

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