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Marsac  est  un  village  de  1  939  habitants  situé  sur  la  rive gauche de l’ Isle, à quelques kilomètres en aval de Périgueux. Il figure sous la forme  « Marszac »  dans  le  cartulaire  de  l’abbaye  de  Chancelade  en  1180.  L’église  Saint-Saturnin  est  la  seule  église  de  la  commune.  C’est un  petit  édifice  à  chevet  plat,  surmonté  d’un  clocher carré comme il en existe  un  certain  nombre  dans  la  région.  La  nef lambrissée,  de  22  mètres  sur  8 mètres,  comporte  deux  travées,  le chœur  est   voûté  en   berceau.   Il   est   précédé   d’une   travée   voûtée d’une coupole que surmonte le clocher. L’édifice est généralement considéré comme roman, bien que le chœur ait fait l’objet de remaniements  et  que  des  ouvertures  aient  été  pratiquées   au   nord   et   au sud dans  la  nef  et  dans  le  chœur  à  une  époque  tardive  (XVIIe  ou  même XVIIIe s.). La petite chapelle Saint-Jean -Baptiste au sud a sans douce  été  construite  à  la  même  date.   Cependant,  l’ensemble n’est pas documenté par les archives. Avec la silhouette du clocher, restauré lui aussi  tardivement,  l’élément  le  plus   intéressant   est   le  portail  que  l’on  peut  dater  du  XVe s.  L’ouverture  en   plein   cintre   est surmontée  d’une  profonde  voussure  soulignée  par  un  tore  au  profil très accentué, le tout reposant sur des piédroits  formés  de  fines colonnettes de  profil  prismatique,  par  l’intermédiaire  de  larges  chapiteaux-consoles monolithes. Les figures  représentées  sont  au  nord un  ange  avec  une  trompette  et  un  évêque  avec   une  croix,  au  sud un ange déroule un phylactère  et  un  personnage  tient  un  bâton  de pèlerin. Marsac, situé  à proximité immédiate de Chancelade, passe pour avoir été une  halte  sur  le  chemin  de  Saint-Jacques  de  Compostelle. Comme le soulignait Emmanuel  Payen,  architecte  des  Bâtiments de France, la création de la voie ferré de Périgueux-Bord eaux a isolé quelque peu l’édifice entre  la  rivière,  la  route  nationale  et  la  voie ferrée. Le service départemental de L’Architecture  a  étudié un plan  d’aménagement  des  abords  de  cet  édifice  et de  son  quartier pour les réinsérer dans le village. Une  campagne  de  fouilles  préalables aux travaux d’assainissement a  été  conduite  par  l’AFAN  et  a permis  de   dégager   dans   l’avant-chœur une   «  banquette   romane  ». Les  travaux  ont  consisté  à  dégager  et  refaire  le  mur  sud  de  la  nef, et à assurer un drainage de  la  façade ouest. D’autre part,  les piédroits  du  portail occidental  ont  été  nettoyés  et  repris,  ainsi  que des éléments de l’archivolte. A l’intérieur, la litre funéraire a été refixée. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 47 000 F en 1994 pour les travaux de confortation.

F. B.

Le projet en images