• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Jusqu’à la Révolution, l’église Saint-Martin dépendait du chapitre cathédral d’Auxerre. L’édifice flamboyant actuel date probablement du début du XVIe siècle. Sa nef unique communique largement avec le collatéral sud qui s’élève à la même hauteur qu’elle ; la nef et le collatéral ne sont d’ailleurs séparés que par de gros piliers. Selon un système fréquemment usité dans l’architecture flamboyante, les nervures des ogives et des arcs doubleaux semblent pénétrer dans les supports ou, plus généralement, sont conduites jusqu’au sol sans l’intermédiaire d’un chapiteau ni même du moindre élément de modénature. Plusieurs chapelles viennent se greffer sur les flancs de l’église : deux au nord et une au sud. Alors que l’essentiel du monument comporte des ogives à quatre branches, la chapelle sud ainsi que les deux dernières travées du collatéral méridional possèdent des voûtes à nervures multiples.

Le long chevet, un peu plus large que la nef afin d’ouvrir en partie sur le collatéral, compte deux travées droites de plan carré et une courte abside à trois pans, également dotée d’ogives au dessin complexe et dont les trois clés sont timbrées d’écus armoriés. Plusieurs des baies se distinguent encore par la qualité de leur réseau, de même que la façade occidentale, dotée d’un étonnant motif en remplage sculpté qui couvre la totalité du pignon.

Parmi le mobilier classé : les retables nord (tableau représentant l’institution du Rosaire, XVIIe s.) et sud (statue de la Vierge, XVIIe s.) ainsi qu’une plaque de fondation funéraire de Pierre Camelin et de son épouse Edmée Balley (1711).

Pour les travaux qui concernent la restauration des façades et des contreforts du bras sud du transept, la Sauvegarde de l’Art français a accordé un don de 6 000 € en 2010.

Philippe Plagnieux

 

Le projet en images