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La paroisse de Garigny dépendait du chapitre de Sancergues au XIIe siècle. L’Église Notre-Dame date de cette époque. Le portail occidental, classé en 1913, est un bel exemple de construction romane. Quelques chapiteaux de facture modeste, sculptés de personnages et d’animaux, couronnent les colonnes engagées du chœur. Le chevet semi-circulaire, dont on voit encore les traces d’une corniche à modillons sur le mur pignon, a été remplacé par un chevet plat au XVIsiècle. A la même époque, on construit une chapelle latérale au sud ouvrant par une arcade en arc brisé sur le chœur. Les travaux d’aménagement intérieurs sont entrepris au XVIIIe s. (lambris de couvrement sur la nef). La chapelle latérale nord, de style néo-gothique, est élevée en 1869 d’après les plans de l’architecte de l’arrondissement de Sancerre, Charles Guillard (1821-1910), qui rétablit ainsi une symétrie dans le plan. Il réalise également certaines reprises de maçonnerie, en particulier à l’endroit de la sacristie.

L’église est de plan rectangulaire à chevet plat, le clocher étant placé en haut de la nef, à proximité du chœur. Le chœur est voûté en berceau brisé. La nef est couverte d’un lambris de couvrement à entraits apparents. Les chapelles latérales, formant transept, sont voûtées d’ogives. Le toit de l’église est couvert en tuile. Le clocher est composé d’un beffroi carré en charpente supportant une flèche très fine. Il est couvert en ardoise.

Quelques objets mobiliers sont dignes d’intérêt : une statuette de saint Jean-Baptiste en marbre du XVe s. (IMH 2017), un Christ en croix du XVIIe s., un tableau du XVIIIe s. représentant l’Assomption de la Vierge (IMH 1979). Les deux cloches (XVIe et XVIIIe s.) conservées dans le beffroi, ont été inscrites en 2017. Le reste du mobilier (autel, confessionnal, fonts baptismaux, tribune, statuaire et vitraux du chœur et des chapelles) date de la seconde moitié du XIXe siècle.

Créée en 2012, l’association « Passé recomposé », consacrée à la sauvegarde du patrimoine, a contribué, par ses actions, à financer une partie des restaurations de l’église aux côtés de la municipalité. Les travaux ont concerné la réfection du clocher (couverture et charpente) et des cloches, de l’électricité et des peintures intérieures. Les travaux ont été réceptionnés en 2018. La Sauvegarde de l’Art français a apporté 10 000 € pour la restauration de la flèche, du beffroi, et des maçonneries, et pour des drainages.

 

Nathalie de Buhren

 

Bibliographie :

Arch. dép. Cher, 132 O 1 ; 9 T 37.

Buhot de Kersers, Statistique monumentale du département du Cher, t. VI, Bourges, 1892 (réimpr. Marseille, 1977).

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