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ÉGLISE NOTRE-DAME. La tour-clocher qui précède ce modeste édifice doit être antérieure aux premières années du XVIIe s., car elle figure sur la gouache des Albums de Charles de Croÿ représentant le village. Épaulée en façade par de hauts contreforts d’angle, elle est dotée de voûtes aux deux premiers niveaux. À l’arrière, au-dessus du comble de la nef, elle conserve une intéressante baie en tiers-point à demi-condamnée, ménagée au fond d’un ébrasement traité en une suite de cannelures. En façade, l’arcade de la porte d’entrée s’ouvre sous un arc au profil original, arrondi sur les côtés, rampant au linteau, combinant à l’arc classique en anse de panier un tracé presque Tudor.

Vraisemblablement reconstruits sur des fondations préexistantes au début du XVIIIe s., une fois confirmé le retour de la paix, la nef, le petit chœur à pans coupés et la chapelle accolée au nord sont couverts de voûtes simulées en bois d’orme dissimulées par un lattis plâtré.

Le bénitier porte la date de 1601 et une pierre tombale celle de 1707.

Les maçonneries de pierre crayeuse sont très dégradées, non seulement en surface, mais aussi dans leur structure même. En témoignent les grands fers qui ont dû être posés aux niveaux supérieurs de la tour-clocher et au départ des murs de la nef.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé un don de 16 000 € en 2013 pour la restauration des maçonneries de la nef, du chœur et de la chapelle nord.

Philippe Seydoux

Le projet en images