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Chapelle Notre-Dame-des-Puits. Cette chapelle mariale, à la fondation de laquelle s’attache une légende, remonterait au XIIe siècle : en creusant un puits, un habitant du village aurait trouvé une statue de la Vierge qu’il porta dans l’église paroissiale de Droisy, mais qui, par trois fois, revint nuitamment dans le puits, miracle qui traduisait le désir de la Vierge de lui voir consacrer, en cet endroit, une chapelle. L’édifice semble avoir subi de lourds dommages pendant les guerres du XVe s., comme les villages alentour, mais, reconstruite au siècle suivant, elle fut invoquée contre les épidémies de peste et fut le lieu de nouveaux miracles. Une confrérie, créée au XVIIIe s., assurait l’organisation des fêtes et des pèlerinages, et contribua à l’achat du mobilier : c’est à elle que l’on doit la commande de l’autel et de son retable, ainsi que les vitraux. Confisquée à la Révolution, la chapelle fut rachetée par des fidèles qui reconstituèrent une confrérie. À l’époque contemporaine, elle fut agrandie à l’ouest par la construction d’un porche, sans doute pour faciliter l’accès à l’édifice les jours de pèlerinage, et deux portes y furent ouvertes, l’une à l’ouest, l’autre au sud. C’est un édifice de plan quadrangulaire d’assez grandes dimensions, avec un modeste clocher de charpente qui a gardé sa cloche de 1775. Sur la façade nord presque aveugle, a été accolée une petite sacristie au niveau du chœur. De ses origines elle n’a conservé, au chevet, que des fragments de maçonnerie en grison et la trace de deux baies. Des réfections des XVe et XVIe s. datent plusieurs ouvertures, dont une fenêtre en tiers-point avec un réseau trilobé dans le mur méridional et un épais contrefort à la mi-temps du chevet. L’intérieur de l’édifice est recouvert d’une voûte en bois qui était en mauvais état. L’église possède un important mobilier dont le chef d’œuvre est, sans conteste, le magnifique retable, daté de 1644, œuvre de Jean Racine, peintre et sculpteur de Rouen ; l’iconographie de l’ensemble est dédiée à la Sainte Famille et la peinture représente la Nativité. L’œuvre s’inscrit entre deux colonnes cannelées et deux pilastres, sous un fronton brisé et une niche dans laquelle a été placée une Vierge à l’Enfant, adorée par deux anges. Devant chaque pilastre, ont été posées deux statues monumentales, à droite Sainte Anne et la Vierge, à gauche St Joseph et l’Enfant Jésus. L’autel majeur est encadré de deux autels latéraux, placés légèrement en retrait et en biais et reliés entre eux par des lambris ; deux portes ont été ouvertes à droite et à gauche dans ces boiseries pour permettre d’accéder, derrière l’autel, au puits miraculeux qui se trouvait en léger contrebas de l’abside

Pour la réfection du lambris de couvrement, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 10 000 € en 2008.

 

Françoise Bercé

 

Le projet en images