• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Située au centre du village, l’église, dédiée à la Trinité, à la Vierge et à la Nativité, fut construite dès le XVIe s., puis remaniée au XVIIe siècle. Couverte par un toit à deux pentes en ardoises (à l’origine la couverture était en tuiles), elle comprend un vaisseau unique (26,60 m sur 3,35 m). Son clocher, dont le fût est couvert en bardeaux de châtaignier, s’élève entre la nef et le chœur. Une sacristie a été construite au sud. L’accès à l’église se fait par le côté sud. La date de 1682 est gravée sur le portail d’entrée en plein cintre. Trois baies sont condamnées sur le côté nord. Des fenêtres en plein cintre éclairent le côté sud de l’édifice. Une grande baie s’ouvre dans le mur est. Une propriété privée est accolée au le pignon ouest.

La nef et le chœur sont couverts d’une voûte en berceau lambrissée avec entraits et poinçons moulurés. Une latte porte la date de 1713. Une tribune occupe la première travée de la nef.

L’église possède un mobilier en bois des XVIIe et XVIIIe s. concourant à l’harmonie générale du lieu. Le chœur est tapissé de lambris, portant un retable à l’est et deux retables latéraux, au nord et au sud. Des stalles y ont été placées. Les bancs anciens de la nef participent pleinement au charme de cet édifice. L’un porte la date de 1755. L’église possède également des sculptures du XVIe s., saint Nicolas (cl. M.H.), l’Éducation de la Vierge, saint Roch et son chien (I.S.M.H). Une croix double face, du XVIe s. (I.S.M.H.), provenant d’un calvaire, porte le Christ et la Vierge.

Des travaux avaient été entrepris dès les années 1977 : réfection de la toiture, chaulage des murs du chœur, traitement des poutres, restauration des voûtes. Depuis, le manque d’entretien avait entraîné de graves désordres. De nouveaux travaux se sont révélés indispensables : ils ont consisté en la réfection des enduits des élévations extérieures, la mise en place de vitraux colorés neufs, le traitement fongicide des lambris du chœur, la démolition des appentis disgracieux qui encadraient la sacristie. Mais le travail principal a porté sur la consolidation du clocher qui souffrait de graves détériorations dans toute sa structure. La flèche du clocher a été entièrement déposée par grutage. À l’intérieur de l’église, le clocher était soutenu par quatre portiques. Les poutres supérieures de ces derniers, support de l’enrayure de la flèche se sont révélées en très mauvais état après la dépose de la couverture de la base de la flèche nécessitant une réfection complète non prévue.

La Sauvegarde de l’Art Français a accordé un don de 10 000 € en 2013.

Marie-Hélène Didier

 

Conservation des antiquités et objets d’art des Yvelines, dossier communal : Cravent.

M.-H. Micaux, Cravent. Restauration partielle de l’église de la Trinité, de la Vierge et de la Nativité, dossier de demande préalable de travaux, 2012.

Le projet en images