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Église Saint-Martin. Saccagé et incendié par les troupes lors du siège de Thérouanne, en 1553, le village a été reconstruit sur le plateau, autour d’un vaste espace quadrangulaire, dénommé le Rietz. Élevée sur le côté de cette place enherbée, près d’une chapelle funéraire du XIXe s., l’église Saint-Martin est un édifice modeste, construit dans la pierre crayeuse du pays, consistant en une nef couverte d’un comble à deux versants, prolongée par un chœur plus étroit, mais doté d’un comble plus élevé, et par une petite sacristie. Les soubassements sont en briques, de même que les épis qui renforcent les pignons des murs.

Probablement élevé au début du XVIIIe s., ce petit sanctuaire fut en 1856, dit-on, doublé en longueur du côté ouest, dans le respect de l’élévation et des matériaux d’origine, au point qu’il est difficile de déceler le point de jonction[1]. Dotée de deux gros contreforts, la façade est surmontée d’un petit clocher en charpente. Très sobre, l’espace intérieur est couvert de voûtes simulées en plâtre, montées sur armature de bois.

L’église a recueilli plusieurs intéressantes pièces de mobilier provenant de l’abbaye voisine de Saint-Augustin, de l’ordre des Prémontrés, dont ne subsiste que le refuge dont disposaient les religieux dans la ville d’Aire. Il s’agit d’un maître-autel, de deux anges adorateurs, et surtout d’un tabernacle original, dit à miroirs.

En 2015, la Sauvegarde de l’Art français a participé aux travaux de restauration de la maçonnerie, de la charpente et de la couverture de la façade ouest, et du clocher à hauteur de 10 000 €, dont 5 000 au titre du mécénat Duprez-Mulliez.

Philippe Seydoux

Bibliographie :

  1. Héliot, Les églises du Moyen Age dans le Pas-de-Calais, 2 vol., Arras, 1951.

 

[1] Les travaux auraient été menés, confiés à l’architecte Lemez, de Saint-Omer.

Le projet en images