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L’Église Saint-Pierre de Molières. L’église de Molières – ancienne graphie Mollière -, dédiée à saint Pierre, est de fondation ancienne puisqu’une mention de la « capella sancti Petri de Moleriis » est  attestée dès 1210 ; ce prieuré dépendait de l’abbaye de la Roë, établissement de l’ordre de Saint-Augustin fondé par Robert d’Arbrissel, et était lié au prieuré-cure de Chemazé dont il fut longtemps considéré comme une succursale. Il constituait un fief-vassal du marquisat de Château-Gontier.

L’originalité de l’édifice, bâti sur une structure ancienne mais profondément remanié ultérieurement, notamment au XIXe s., tient à sa curieuse implantation sur une butte rocheuse. C’est d’ailleurs en raison de ce site que l’accès de l’église se fait à l’ouest par un escalier perpendiculaire à l’axe de la chapelle. Le plan se compose d’une nef de trois travées, flanquée de collatéraux le long des deux premières travées, d’un chœur ouvrant au nord sur une chapelle et au sud sur la base du clocher. Tandis que le volume intérieur de l’abside est à trois pans, son volume extérieur est semi-circulaire ; le chevet porte encore la  trace  d’ouvertures au tracé brisé ; elles sont de nos jours murées. L’appareil, un blocage de granit et de silex, ne présente pas d’intérêt particulier. L’église est précédée d’un porche cou­ vert qui s’appuie contre le pignon occidental et auquel on accède par l’escalier déjà mentionné ; cette construction, assez insolite, comporte un accès traité à la façon d’ un mur crénelé dont le travail révèle, comme les ouvertures de la nef et de ses collatéraux, d’importants remaniements  du  XIXe siècle.

Le mur  de soutènement qui  borde le porche à  l’ouest,  est assez   élevé   par rapport  au niveau de la route qui passe en contrebas : c’est peut-être le vestige d’une enceinte de protection. Il souffre d’un certain nombre de désordres, dus à la décomposition des mortiers et au ravinement que provoquent les eaux de ruissellement. Si la nef témoigne d’une intervention non négligeable du XIXe s., le clocher, trapu et  massif,  qui s’élève à l’angle sud-est  de l’église,  a su  conserver  son  aspect  d’origine ; il date vraisemblablement de la fin du Moyen Age. A deux étages, il est épaulé de puissants contreforts qui aboutissent à l’auvent d’ardoises délimitant les deux niveaux. Pour la réfection de la couverture, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé une subvention de 24 000 F en 1996.

E. G.-C.

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