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L’église paroissiale Saint-Étienne et Saint-Martin de La Chapelle­L’Hugon était autrefois à la collation de l’abbé de Vézelay. Il s’agit d ‘ un petit édifice roman (22 m de long) très homogène, au plan fort simple : il comprend une nef de trois travées, prolongée par une travée de chœur au-dessus de laquelle s’élève le clocher, et une abside en hémicycle. L’ensemble de la construction semble du XII’ s. L’abside était autrefois éclairée par trois baies en plein cintre fortement ébrasées vers l’intérieur dans sa partie semi-circulaire et par deux baies dans sa partie droite. La fenêtre axiale est actuellement fermée par le retable du maître-autel. Ce volume, couvert d’une voûte en cul -de-four, est totalement dépourvu d’éléments sculptés. Le dégagement des plâtres a révélé la présence d ‘un décor de faux appareil ainsi que le bandeau continu d ‘ une litre funéraire. Les murs sud et nord du chœur sont percés de baies en plein cintre qui s’inscrivent sous un arc formeret. La travée du chœur est couverte d’une coupole sur trompe. La nef, plus large et plus haute que le sanctuaire, présente une élévation simple de trois travées couvertes d’une voûte en berceau brisé. Elle est éclairée de baies en plein cintre, dont certaines ont été murées. L’extérieur de l’église reflète la même homogénéité stylistique. La façade se distingue par son élégante simplicité. Les contreforts d’angle, ainsi que les deux contreforts surmontant l’avant -corps dans lequel s’ouvre le portail, accentuent la verticalité des lignes. Le portail est orné de trois voussures retombant sur des chapiteaux ornés de motifs végétaux, d’animaux stylisés, portés par des colonnettes monolithes. La totalité de l’avant-corps a été restaurée vigoureusement au XIX’ s. L’étage supérieur du clocher est orné d’une arcature aveugle. Les arcatures sont surmontées par une archivolte à décor en point de diamant. Elles retombent sur de fines colonnettes semblables à celles qui sont placées aux angles du clocher. Une flèche d’ardoise couronne l’édifice.
L’église Saint-Étienne et Saint-Martin possède un intéressant retable en bois du XVIIIe. s., orné d’une toile représentant l’Adoration des mages. De part et d’autre du retable, une porte à claire-voie permet d’accéder au fond de l’abside qui fait sacristie. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé une aide de 40 000 F en 1994 pour la réfection des couvertures du clocher.
].-P. F.

 

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