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L’ancienne abbaye, tenue au début du XIIème s. par des chanoines réguliers de saint Augustin  fut en 1683 réunie à l’abbaye Saint-Loup de Troyes. L’église monastique dédiée à saint Serein, doublée d’une vocation paroissiale sous le vocable de saint Sébastien, était en état de ruine au milieu du XVIIIème s. et l’abbé commendataire Jérôme-Marie Champion de Cicé fut contraint d’en payer la reconstruction ; le Conseil du roi autorisa ce dernier, le 27 avril 1762, à vendre un quart des réserves de bois de l’abbaye pour des travaux demandés par l’architecte parisien François Urbain Chaillou.

L’édifice, orienté au nord et construit un peu au-dessous de l’ancienne église détruite, est d’une simplicité rigoureuse. Une nef rectangulaire, couverte d’un plancher, est terminée par un chevet plat et précédée par une façade à bossages continus, pilastres et fronton triangulaire sans décor. Une sacristie s’appuie au nord. Le mur latéral oriental est percé de six fenêtres en plein cintre. Les six fenêtres du mur ouest ont été murées.

Du décor intérieur réalisé en 1772-76 subsistent le maître-autel, son retable en bois orné de deux pilastres à chapiteaux ioniques, avec sa toile représentant saint Serein, les quatorze stalles (rappelant le lien avec l’abbaye de Troyes) et le confessionnal.

Pour la réfection des maçonneries, la Sauvegarde de l’Art Français a accordé 50 000 F en 1997.

J. F.

Le projet en images