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ÉGLISE NOTRE-DAME DE CRÉTON. L’actuelle commune de Buis-sur-Damville est née en 1972 de la fusion des trois communes de Boissy-sur-Damville, Créton et Morainville-sur-Damville. L’église Notre-Dame de Créton se dresse au milieu du cimetière et sa façade occidentale ouvre sur une rue du hameau. D’origine romane, elle dépendait du chapitre d’Évreux et a été presque totalement reconstruite au début du XVIe s., comme l’atteste l’inscription de 1512 gravée sur le mur sud du chœur. Elle forme un rectangle à chevet plat de 25 m sur 8 m auquel a été ajouté un bas-côté nord lors de la reconstruction. Elle est couverte d’une toiture asymétrique en tuiles plates, surmontée à l’ouest d’un clocher en charpente à base carrée couvert d’ardoises.

De la construction primitive, subsistent quelques bases de contreforts plats et un contrefort entier en grison du côté sud de la nef. L’ensemble de l’édifice présente un appareil de moellons de silex entrecoupés irrégulièrement de grison hourdé avec un mortier de chaux et de sablon. La façade ouest de même matériau a belle allure avec son décor de grison et son portail en pierre moulurée, encadré de contreforts probablement plus récents. Deux fenêtres en plein cintre s’ouvrent dans le mur de façade, l’une dans la partie supérieure, désaxée par rapport au portail, l’autre au droit du bas-côté nord. Le chevet garde les traces d’une large ouverture en arc brisé probablement obturée lors de l’installation du retable. Au XIXes., quatre lucarnes en briques ont été ajoutées au nord et les ouvertures de la paroi sud ont été agrandies et dotées de remplages néo-gothiques en pierre.

Le vaisseau intérieur était à l’origine couvert d’une voûte lambrissée qui a été remplacée par une voûte en plâtre à une époque indéterminée. Le mobilier constitue un ensemble homogène avec la chaire, la clôture du chœur et les bancs clos en bois. Le retable peint au-dessus de l’autel majeur représente L’Assomption de la Vierge. Plusieurs statues offrent un réel intérêt, une Vierge à l’Enfant du XVe s., une statue de saint Mammès et une autre de sainte Barbe du XVIe s., classée. Des vitraux de l’atelier Duhamel-Marette représentant saint Laurent et saint Mamers ont été posés en 1886.

La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2013 une aide de 10 000 € pour la restauration de la façade occidentale.

Serge Aubé

 

Arch.dép. Eure, 5 O 6/232 : Créton (Travaux communaux).

Nouvelles de l’Eure, n° 22, hiver 1964-1965, et n° 50, hiver 1973-1974 (« À travers la région ‘Avre et Iton’ »).

Le projet en images